GUERRE FROIDE ET SERVICES DE RENSEIGNEMENTS

Nous pensions être sortis de la guerre froide, depuis le début des années 1990, soit depuis l’effondrement de l’URSS. Mais elle a progressivement repris vigueur seulement quelques années plus tard, quoiqu’on n’ait pas voulu s’en apercevoir et ce, jusqu’à la 2e guerre russo-ukrainienne de 2022.

Evidemment, les moyens mis en œuvre par les protagonistes ont considérablement évolué, que ce soit par les systèmes d’armes ou par les moyens électroniques et satellitaires, les deux se confondant parfois. Mais ces moyens n’ont pas remplacé ce qui existait dans les années ’60, et ce sont ajoutés à ceux-ci.

On se contente souvent de ne citer que la CIA (renseignements en principe non militaires), ou éventuellement la NSA (récolte et traitement du SIGINT dont je parle plus loin) , branche du département de la défense,  comme agences de renseignements US, mais elles étaient plus nombreuses (une quinzaine environ) quoique moins connues. Citons, entre autres, du temps de la guerre froide :

La DIA, ou Defense Intelligence Agency – Renseignements militaires (toujours active aujourd’hui)

L’ ASA, ou United States Army Security Agency (signals intelligence) sous contrôle de la NSA, incorporée  en 1977 dans INSCOM (Army Intelligence and security Command).

L’ AIR INTELLIGENCE AGENCY – réorganisée en 2014

UNITED STATES ARMY INTELLIGENCE AGENCY – incorporée en 1977 dans INSCOM.

OFFICE OF NAVAL INTELLIGENCE. (toujours actif aujourd’hui)

Parallèlement aux moyens électroniques, le renseignement d’origine humaine, HUMINT (Human Intelligence), a toujours subsisté, y compris aujourd’hui. Elle utilise les réseaux d’agents infiltrés dans les infrastructures des pays sous surveillance, ou des natifs de ces pays « retournés » pour  des motifs idéologiques ou financiers.

On a souvent raillé la CIA pour ses éléments peu sécurisés. Un président US a dit un jour : « Si vous voulez qu’une opération secrète soit aussitôt connue par le monde entier, confiez-la à la CIA ».

Un front très discret mais très actif de la guerre froide s’est déroulé sur les ondes radio, et cette bataille se poursuit encore aujourd’hui, même si internet a maintenant pris une part importante sinon primordiale de la nouvelle guerre froide. On connait les hackers soutenus par la Chine, et les usines à trolls russes très actifs dans la propagande, la manipulation ou la déstabilisation via des profils Youtube, les réseaux sociaux ou différentes stations de radio et TV tels que RT ou SPUTNIK. Mais revenons en 1963, quand toutes sortes de signaux radio, des signaux de communication vocaux ou en langage morse sont interceptés. Il y a également la surveillance, l’interception et l’interprétation des données et des signaux techniques tels que ceux émis par radar, navigation, télémétrie et brouillage radio.

(Les réseaux de communications radio par ondes courtes restent très employés)

La course aux armements et la recherche de renseignements ont développé l’interception et l’analyse des signaux ennemis, parallèlement aux moyens employés à la protection de ses propres émissions. Cette partie « technologique » du renseignement par signaux (SIGINT – Signals intelligence sous l’égide de la NSA) consiste en la collecte de renseignements par l’interception de signaux, et comprend deux parties principales : l’écoute et la surveillance des communications (COMINT – Communications intelligence) et l’espionnage des moyens électroniques (ELINT – Electronic intelligence).

« COMINT s’occupe de l’écoute des communications vocales, en morse et de données pour compiler et traiter le contenu des messages, définir l’organisation, l’unité militaire ou encore la personne émettrice, définir leur identité et leur localisation, ainsi que les fréquences et horaires de diffusion ». Ces communications sont souvent cryptées pour les protéger des écoutes clandestines, ce qui nécessite un décodage cryptographique pour les rendre compréhensibles. Même lorsque toutes les méthodes cryptanalytiques échouent, des informations utiles sont toujours susceptibles d’être extraites par l’analyse du trafic, la déduction des informations des modèles dans les communications (taille et volume du message, heure, emplacement).

ELINT recouvre l’interception et l’analyse des signaux des systèmes d’armes, de navigation, de guidage et de radar, pour découvrir la nature et les caractéristiques des systèmes utilisés par l’adversaire, et le fonctionnement de son équipement. Le but est de connaître les capacités de l’adversaire, son ordre de bataille, et de développer des contre-mesures électroniques (ECM) contre son équipement. L’adversaire, en revanche, développera des contre-contre-mesures électroniques (ECCM), par exemple le cryptage ou le saut de fréquence, pour empêcher l’exploitation ou le brouillage de ses systèmes.

La collecte du SIGINT par les navires était tout aussi délicate. Les navires d’espionnage du bloc soviétique faisaient des visites régulières dans les eaux côtières occidentales ou à la limite de celles-ci. Au large des côtes belges par exemple, les visites fréquentes des « chalutiers polonais » dans les eaux internationales étaient repérées et surveillées. Des chalutiers sans chaluts, mais couverts d’antennes , qui surveillaient notamment les manœuvres maritimes OTAN.

Souvent, les messages secrets derrière les signaux adverses ont été décodés, soit par ELINT, COMINT ou à l’aide de l’espionnage classique (HUMINT).

Cependant, malgré tous les efforts déployés et les moyens utilisés, certains signaux n’ont jamais pu être identifiés.

LES NUMBERS STATIONS.

Parmi les véritables vedettes de la guerre froide, on distingue les fascinantes « numbers stations ». Ces stations diffusent en ondes courtes et parfois en continu des flux de chiffres, de mots ou de lettres en vocal (par le biais de voix synthétiques depuis le début des années ‘60), et ces stations sans licence et sans existence officielle transmettent depuis plusieurs décennies. Ces mystérieux signaux (parfois appelés « radiogrammes ») ont évidemment attiré l’attention des services de renseignement, eux-mêmes parfois alertés par des radio-amateurs civils. Il y avait beaucoup de spéculations sur le but de ces signaux, dont certains sont d’étranges transmissions analogiques ou numériques non-stop qui ont duré des décennies. Il est maintenant établi qu’il s’agit d’instructions ou de renseignements transmis par des services de renseignements vers leurs agents à l’étranger, pour lesquels un simple récepteur radio conventionnel qu’on trouve dans le commerce est suffisant. Cela rend toute perquisition inopérante.

Depuis la fin -proclamée- de la guerre froide, leur nombre a diminué, mais il existe encore aujourd’hui de nombreuses « numbers stations » actives, et des nouvelles continuent d’apparaître, envoyant des messages dans de nombreuses langues différentes. Parmi ces nouvelles stations, certains soupçonnaient une utilisation par les réseaux de drogue, mais cela me semble très improbable, vu la possibilité de détecter la station émettrice par triangulation. Sauf évidemment si certains services secrets utilisent les réseaux de drogue dans des actions de déstabilisation.

(Je n’ai malheureusement plus retrouvé d’enregistrements de l’époque. Mais ils étaient strictement semblables à ceux plus récents, retrouvés sur internet que je reprends ici.). Le plus grand nombre émettent des suites de chiffres, d’où l’appellation générique de « number stations ».

https://priyom.org/media/70099/e11.ogg

http://www.signalshed.com/samples/Chin_unid.mp3

https://priyom.org/media/101815/s25-13915usb-20140529-1453z-msg-byavare.ogg

https://priyom.org/media/222154/e07.ogg

https://priyom.org/media/59638/g06.ogg

Quelques mots d’explication sur un dernier enregistrement : émetteur appelé Swedish Rhapsody qui était situé en Pologne. (L’écoute peut commencer à 2’) :

https://priyom.org/media/87009/g02-1987-08-23-1300utc.mp3

« La voix de G02 a été générée par une machine utilisée par la Stasi est-allemande (Staatssicherheit) connue sous le nom de « Sprach-Morse-Generator », mais modifiée pour donner un son beaucoup plus haut que celui diffusé généralement. Si on l’écoute attentivement, certaines caractéristiques de cette machine peuvent être reconnues (comme le R dur dans «drei»). En raison du ton, pour certains, la voix de cette station peut ressembler à celle d’une petite fille, et pour d’autres, une femme adulte ».

Les plus énigmatiques transmettent des signaux de sons modulés. Je pense que pour certaines (mais pas toutes), le message n’est pas à chercher dans le son, mais dans sa transcription graphique, ce qui nécessite un appareillage sophistiqué chez le récepteur, qui serait alors à localiser soit parmi des représentations diplomatiques ou commerciales. (interprétation personnelle) Il fallait prioritairement les différencier des signaux de balises marines, aériennes ou météo, ou encore des hydrophones sous-marins d’écoute du réseau SOSUS (toujours actif aujourd’hui).

https://priyom.org/media/215302/xpb-65.79bd-sample.ogg

Certaines utilisent le code morse, et elles sont pratiquement les seules à encore utiliser ce système aujourd’hui abandonné par les militaires, seuls certains cercles amateurs et … les services secrets l’utilisent encore dans des applications très spécifiques.

https://priyom.org/media/101234/m12.ogg

Enfin, un petit nombre émettent des mots, principalement extraits de l’alphabet phonétique international utilisé notamment par l’OTAN.

https://soundcloud.com/donzola/number-station-phonetic

Il parait évident que dans cette avalanche ininterrompue de chiffres, de mots ou de lettres diffusée par ces stations, pour certaines seule une séquence de quelques secondes ou quelques minutes est réellement opérationnelle. Le tout serait de pouvoir déterminer le début et la fin de cette séquence utile, et ensuite de la décoder. Tâche vouée à l’échec, faut-il le dire, aussi on se contente de relever la longueur d’onde de la station et les horaires d’émission, ainsi que sa localisation approximative, alors qu’il est bien entendu impossible de localiser l’agent récepteur. Elles utilisent une clé (one time pad) employée uniquement par l’émetteur d’une part, et par le récepteur et uniquement lui, pour le décodage. Cette clé strictement personnelle lui fut confiée lors de son enrôlement. Il lui fut souvent confié également le jour, l’heure et la fréquence radio qu’il devait suivre pour intercepter un éventuel radiogramme qui lui était destiné. Pour un agent dormant, il était parfois silencieux pendant plusieurs années.

Chaque message est parfois composé de l’ID, soit le nombre propre au récepteur à qui il est destiné, le nombre de groupes et enfin le message qu’il devra décoder.

Les services secrets de tous bords utilisent des numbers stations, mais personne n’en a jamais admis la paternité. Leur nombre actif à l’heure actuelle prouve que nous sommes installés sans conteste dans un contexte de « paix froide »…

Jo Moreau

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L’ARMEE EUROPEENNE : UNE UTOPIE

Depuis la récente rupture d’alliance avec les USA, j’entends avec scepticisme un aréopage de politiciens européens appeler de leurs vœux l’idée d’une armée européenne.

Le concept, pour séduisant qu’il soit, apparaît totalement irréaliste dans un avenir à moyen terme et ce, pour plusieurs raisons.

La principale à mon sens, est l’absence d’une politique commune européenne sur le plan international, pour la simple et bonne raison que l’Europe n’est pas un Etat, et encore moins une nation.

Chacun des pays européens a connu un passé historique qui lui est propre, les pays composant l’actuelle Union Européenne ont des attirances politiques, commerciales ou stratégiques divergentes, et sont plus ou moins attirés soit par l‘Est, soit par l‘atlantisme, soit par un neutralisme affirmé. Et dans chacun de ces pays, cette orientation peut encore s’inverser au gré des élections, portant tel ou tel parti au pouvoir.

Sur quelles bases dès lors déciderait-on d’une intervention militaire sur un théâtre étranger ? S’attendre à ce que la Lettonie ou la Pologne soit d’accord avec la Grèce ou l’Espagne pour engager des troupes quelque part dans le monde avec un plan d’action commun et surtout un plan de sortie de crise approuvé par tous, me parait un rêve futuriste bien loin de la réalité politique européenne…

Je n’en veux pour exemple que certains cas d’opérations militaires communes entre la France et la Belgique comme à Kolwezi par exemple, ou encore au Rwanda lors du génocide de 1994, où les divergences politiques entre les deux pays furent renforcées par un mandat onusien totalement irréaliste.

Il faudra aussi des équipements et une logistique commune, ce qui n’est pas près d’être réalisé au vu de la panoplie d’ armements actuels qui tient compte des intérêts industriels et politiques de chacun des pays concernés. Rien que l’harmonisation des matériels aériens pourrait prendre 20 à 30 ans.

L’initiative précipitée de ce 17 février 2025 du président français Emmanuel Macron, d’une conférence ( ?) dans le cadre du conflit ukrainien et du repositionnement politique et stratégique des USA, qui visait à définir le cadre d’une éventuelle intervention militaire européenne en Ukraine, a eu pour unique résultat de démontrer de façon éclatante les divisions, sinon les oppositions entre les dix pays invités. Sans parler de ceux qui n’étaient pas conviés.

Alors, je pense que sous peine d’impuissance totale sur le plan politique, économique et stratégique, qu’elle connait déjà partiellement ou totalement, l’UE doit impérativement revoir ses ambitions à la baisse, en tenant compte des réalités passées et actuelles, et redevenir ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être : un marché commun uniquement économique, et renoncer à toute ambition mondiale morale, politique ou militaire.

Et laisser les pays membres nouer librement entre eux des alliances politiques et stratégiques ponctuelles au gré des événements mondiaux (Ce qui s’est d’ailleurs déjà produit à plusieurs reprises).

Plutôt que de courir derrière une hypothétique armée européenne, et devant une possible dissolution de l’OTAN, nous ne pouvons militairement faire face à une possible invasion. La résurgence d’un réseau équivalent à ce que fut « Gladio » ou « stay behind » lors de la guerre froide me semble alors  judicieux pour bon nombre de pays européens, parallèlement à leur armée nationale.

Jo Moreau

Illustration : NATO defense college foundation

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CLIMAT, TRANSITION ENERGETIQUE ET GREEN DEAL : Ma revue de presse -3-

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Sur base d’hypothèses climatiques aléatoires portées par l’ONU via son organisme IPCC (auquel on a rajouté le terme « experts » dans sa traduction française GIEC -pour faire sérieux), l’Union Européenne a fixé des objectifs suicidaires par un « Green Deal », qui, s’il devait être réalisé notamment par la transition énergétique et le bannissement du nucléaire prôné par certains de ses membres, conduira l’Europe vers une catastrophe sociale, scientifique et économique (1).

Mais le monde entier ne suit pas nécessairement ce modèle angélique inspiré par des motifs idéologico-politiques, ou en profitent pour faire main-basse sur ce qui reste de l’industrie européenne.

Je reprends ici quelques articles de presse, rencontrés dans la mouvance créée par la lutte contre un prétendu dérèglement climatique.

Jo Moreau

FEVRIER 2021

« La première centrale nucléaire de Chine utilisant Hualong One, un réacteur nucléaire de troisième génération conçu par la Chine, est entrée en exploitation commerciale ».

http://french.peopledaily.com.cn/n3/2021/0201/c31357-9814836.html

« Naval Group met fin à sa diversification dans le secteur des énergies marines renouvelables. On met en avant l’immaturité du marché des énergies marines renouvelables. »

https://www.lefigaro.fr/flash-eco/naval-group-cesse-ses-activites-dans-les-energies-marines-renouvelables-20210205?

« La Chine a mis en service 38,4 gigawatts (GW) de nouvelle capacité électrique au charbon en 2020, plus de trois fois la quantité construite ailleurs dans le monde ».

https://www.voanews.com/science-health/study-chinas-new-coal-power-plant-capacity-2020-more-3-times-rest-worlds

« Le nombre de personnes employées dans le secteur allemand des énergies renouvelables a diminué de moitié depuis 2011».

https://www.cleanenergywire.org/news/number-people-employed-german-renewables-sector-has-halved-2011

« Fusion des ports d’Anvers et de Zeebruges ». Influence grandissante de la Chine.

https://www.rtl.be/info/monde/europe/l-influence-de-la-chine-sur-les-ports-europeens-grandit-1184003.aspx

« Nous vous exhortons à ne pas porter atteinte à la fois aux objectifs climatiques et à la biodiversité en remplaçant la combustion fossile par le fait de brûler des arbres pour produire de l’énergie »

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/11/pour-le-climat-bruler-du-bois-n-est-pas-une-alternative-a-la-combustion-fossile-alertent-500-scientifiques_6069636_3244.html?

« La catastrophe de l’Himalaya dans l’Uttarakhand montre les risques de la ruée de l’Inde vers l’énergie verte. (…) Le déluge, qui a étouffé les projets hydroélectriques et tué des centaines de personnes, a révélé l’ampleur d’une ruée vers les énergies renouvelables qui a probablement contribué à la catastrophe ».

https://www.thetimes.co.uk/article/himalaya-disaster-in-uttarakhand-exposes-risks-of-indias-rush-for-green-energy-jbjgc2cn5

« La Chine s’est engagée à faire plafonner ses émissions de dioxyde de carbone d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060 ».

http://french.peopledaily.com.cn/Chine/n3/2021/0203/c31354-9815620.html

la Russie remplacera tout le pétrole américain dont Biden veut interdire l’exploitation.

https://www.worldoil.com/news/2021/2/9/net-zero-regulation-russia-will-replace-all-the-us-oil-biden-wants-to-ban?mc_cid=026a515106&mc_eid=80ee5bb983

« Le vieillissement des éoliennes offshore pourrait freiner la croissance du secteur des énergies renouvelables (…) Les turbines originales ont une durée de vie approximative de 20 à 25 ans (…) Sans un effort du gouvernement britannique et du secteur des énergies renouvelables pour planifier le déclassement sûr et efficace de ces éoliennes offshore, il existe un risque potentiel énorme d’un coût irréversible pour le secteur des énergies renouvelables. Le coût de l’entretien des turbines obsolètes est plusieurs fois supérieur à celui des nouvelles installations ».

https://www.sciencedaily.com/releases/2021/02/210216114930.htm

« Pour réduire la concentration de CO 2 dans l’atmosphère à long terme, les restrictions imposées pendant la pandémie corona devraient être maintenues pendant des décennies. Mais même cela serait loin d’être suffisant ».

https://cnsnews.com/article/international/kim/report-reducing-co2-atmosphere-would-require-covid-lockdowns-decades

« Les activités du groupe dans les énergies renouvelables seront en partie privatisées. Une double peine, tant pour EDF que pour les Français qui paient déjà cher les subventions à ce secteur ».

https://fr.sputniknews.com/economie/202102171045237929-hercule-bruxelles-industriels-energies-renouvelables/

« L’enthousiasme grandit parmi les chercheurs américains pour la construction d’ un prototype de centrale électrique qui exploiterait enfin la fusion nucléaire ».

https://www.sciencemag.org/news/2021/02/road-map-us-fusion-power-plant-comes-clearer-focus-sort

« Le coût élevé de l’électricité pousse l’industrie de haute technologie allemande à délocaliser vers l’Asie ».

https://www.handelsblatt.com/technik/it-internet/chipbranche-hohe-strompreise-vertreiben-hightech-unternehmen-aus-deutschland/26940892.html

« Les régulateurs avertissent depuis des années que le réseau devient de plus en plus instable, car le gaz naturel bon marché et les énergies renouvelables fortement subventionnées remplacent le charbon régulier et l’énergie de base nucléaire ».

https://www.wsj.com/articles/more-green-blackouts-ahead-11614125061

« La province du Heilongjiang, dans le nord-est de la Chine, construira 18.000 stations de base 5G en 2021 pour faire progresser l’application de la technologie 5G et accélérer le développement de l’économie numérique ».

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2021/0226/c31355-9822410.html

« Poussé par la politique de transition verte de l’Union européenne, le marché européen des véhicules à énergie nouvelle s’est développé à contre-courant de la tendance, offrant une bonne opportunité pour le développement de véhicules électriques de marque chinoise ».

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2021/0225/c31355-9822243.html

« La China National Offshore Oil Corporation (CNOOC) a annoncé lundi avoir découvert un gisement en mer de Bohai avec des réserves de pétrole brut et de gaz naturel estimées totalisant 100 millions de tonnes d’équivalent pétrole ».

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2021/0224/c31355-9821425.html

(1) https://belgotopia.com/2021/01/15/le-green-deal-de-lue-et-la-quadrature-du-cercle/

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COVID 19 ATTENTION ARTICLE POLITIQUEMENT TRÈS INCORRECT

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Les mesures prises pour lutter contre la propagation du virus COVID19 deviennent de plus en plus insupportables, pour de larges couches de la population confrontées aux restrictions ou à l’arrêt total de la vie éducative, sociale, culturelle et économique.

Il faut prendre garde à la confusion des genres, et notamment à la place respective que doivent occuper les scientifiques et les politiques dans la direction de l’Etat (1). En 1961 déjà, dans son discours d’adieu et tout en respectant la découverte et la recherche scientifique, le président Eisenhower déclarait :

« Nous devons également être alertés par le danger de voir la politique publique devenir captive d’une élite scientifique et technologique ».

Si on regarde la situation avec un peu de recul et sur ce qui se passe à l’étranger, on constate que le virus vit sa propre vie, globalement peu influencé par les mesures prises ici et là pour tenter de le maitriser, comme le confinement, les restrictions imposées à la vie journalière et à la circulation « normale » de la population. On retrouve le même cheminement que sur ce qui se passe dans la lutte contre le prétendu « dérèglement climatique », quand on se persuade qu’en maîtrisant le CO2 d’origine humaine, on retrouvera un climat merveilleux et stable. Soit « quand la situation vous échappe, faites semblant d’en être l’instigateur ».

Alors, malgré le caractère politiquement très incorrect de ce qui suit, il me semble que nous devons impérativement revenir à cette vie « normale », en abrogeant toutes les mesures prises et notamment autoriser la réouverture de tous les commerces actuellement fermés, et la reprise sans restrictions particulières de la vie éducative, sociale et culturelle.

Je reste favorable à certaines de ces mesures peu coercitives, comme le port du masque en public, les mesures sanitaires élémentaires et pourquoi pas la fermeture des frontières si nécessaire, lorsqu’après les variants anglais, sud-africain et brésilien, d’autres plus ou moins virulents ne manqueront pas de venir frapper à nos portes. Que ferons-nous dès l’apparition de la 17e vague ?

Ceci suppose l’acceptation d’un certain taux de mortalité, comme nous l’acceptons pour les épidémies de grippe et d’autres pandémies (2), les accidents domestiques ou routiers etc… et évidemment tout faire pour le maitriser, comme nous le faisons en favorisant le développement des vaccins et des traitements curatifs.

Au sujet des bénéficiaires de ces vaccins, il faut établir des priorités nouvelles, soit successivement :

  1. Le personnel médical, soignant et hospitalier.
  2. Toutes les personnes en contact journalier avec le public, comme les commerçants et employés de grandes surfaces.
  3. Les populations jeunes, notamment les 15-25 ans.
  4. Le personnel travaillant au sein des entreprises.
  5. Les autres membres de la population, y compris les occupants des maisons de repos.

Alors voilà, ce n’est que mon avis et je le partage, comme disait l’autre … Et je suis prêt à être brûlé en place publique !

(1) https://belgotopia.com/2020/07/08/un-clerge-scientifique-aux-commandes-de-letat/?

(2) https://belgotopia.com/2020/04/01/covid19-et-maman-nature/

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LE GREEN DEAL DE L’UE ET LA QUADRATURE DU CERCLE

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Par la voix de sa présidente, Madame Von der Leyen, la commission européenne a fixé ses objectifs pour lutter contre les changements climatiques (ou réchauffement, ou dérèglements) via son plan appelé « GREEN DEAL », ou pacte vert.

En bref, celui-ci a pour ambition l’arrêt total des émissions de gaz à effet de serre émis par les activités humaines pour 2050 (1), et surtout du principal accusé : le CO2. La commission européenne cautionne donc sans aucune réserve les positions fixées par l’ IPCC (Intergovernmental panel on Climate Change, improprement traduit en français par GIEC), une branche de l’ONU, organisme rassemblant un nombre considérable de dictatures ou de régimes corrompus plus empressés à récolter des fonds qu’à protéger la planète.

Toute cette politique se base sur ce qui n’est qu’une hypothèse, non prouvée scientifiquement : l’influence des activités humaines sur le climat.

Eric HEYMANN, un analyste attaché à la Deutsche Bank, a émis dans le bulletin de cet organisme, un avis très réservé sur les mesures préconisées par ce plan. (2)

En voici quelques extraits, dans une adaptation « maison ».

Jo Moreau

Le Green Deal européen fixe l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050 de stratégie de croissance où personne n’est laissé pour compte. Ce qui revient à résoudre la quadrature du cercle.

Une UE climatiquement neutre en 2050 est la préoccupation principale de Mme Von der Leyen, D’autres sujets, comme les conflits commerciaux internationaux, la crise des réfugiés, l’endettement élevé de nombreux pays de l’UE, le succès croissant des partis extrémistes ou le Brexit ont été en quelque sorte mis de côté. Même la pandémie semble prendre du retard. (…)

Il est impossible de rendre l’UE totalement neutre sur le plan climatique en seulement 30 ans si nous nous appuyons uniquement sur les technologies à la fois disponibles aujourd’hui et politiquement acceptables. Prétendre que la neutralité climatique est ou peut devenir une stratégie de croissance est un exemple de vœux pieux. (…)

La demande mondiale d’énergie devrait encore augmenter dans les années à venir, principalement sous l’effet de la croissance démographique (la population mondiale augmente de 80 millions de personnes chaque année) et du désir de prospérité. Les combustibles fossiles resteront la source d’énergie la plus importante pour le moment. (…) Toutes les sources d’énergie comportent des risques et des avantages et inconvénients spécifiques en termes d’efficacité économique, de fiabilité, de capacité et de durabilité climatique et environnementale. Il y a aussi la question de savoir si certaines technologies sont politiquement acceptables. (…)

Être sérieux au sujet de l’ouverture aux (nouvelles) technologies

L’énergie nucléaire est un bon exemple de difficultés en termes d’acceptation politique. Des pays tels que l’Allemagne visent à sortir de l’énergie nucléaire qui se caractérise par des émissions spécifiques de carbone très faibles, simplement parce que les gens ne l’acceptent plus comme source d’énergie. En revanche, l’énergie nucléaire reste un pilier (important) du secteur électrique en France, aux États-Unis, en Chine ou au Japon. Ces pays recherchent également activement des options d’énergie nucléaire de prochaine génération. Les orientations différentes suivies par l’Allemagne et la France est probablement l’une des raisons pour lesquelles le Green Deal ne fait aucune mention de l’énergie nucléaire. (…)

Si, cependant, les gens ont réellement peur que de grandes parties de la planète deviennent inhabitables en raison du changement climatique et s’ils veulent vraiment atteindre la neutralité climatique, ils ne devraient pas rejeter tout de suite les technologies qui pourraient aider à atteindre cet objectif, même si elles impliquent certains risques.(…)

Un certain degré d’éco-dictature sera nécessaire

Si nous voulons vraiment atteindre la neutralité climatique, nous devons changer nos comportements dans tous les domaines de la vie. C’est simplement parce qu’il n’existe pas encore de technologies rentables adéquates pour nous permettre de maintenir notre niveau de vie d’une manière neutre en carbone. Cela signifie que les prix du carbone devront augmenter considérablement pour inciter les gens à changer leur comportement. Une autre option (ou peut-être complémentaire) consiste à resserrer considérablement la législation réglementaire. Je sais que «éco-dictature» est un mauvais mot. Mais il se peut que nous devions nous demander dans quelle mesure serons-nous prêts à accepter une sorte d’éco-dictature (sous la forme d’une loi de régulation) pour aller vers la neutralité climatique. (…) Un exemple : que devrons-nous faire à l’encontre des propriétaires qui ne veulent pas transformer leurs maisons en bâtiments zéro émission; s’ils n’ont pas les moyens financiers de le faire; si cela n’est pas possible pour des raisons techniques ou si les investissements associés ne sont pas rentables?

Perte de compétitivité ou restrictions au libre-échange

Si l’UE évolue beaucoup plus rapidement que le reste du monde vers la neutralité climatique, les prix du carbone de l’UE augmenteront également plus rapidement qu’ailleurs. Cela réduira la compétitivité des entreprises de l’UE à forte intensité énergétique. Sommes-nous prêts à payer ce prix ? Probablement pas – rappelez-vous, personne ne doit être laissé pour compte. Allons-nous donc subventionner ces entreprises pour leur permettre d’utiliser une technologie respectueuse du climat mais coûteuse ? Une discussion honnête devra aborder le fait que chaque euro dépensé pour la protection du climat n’est plus disponible pour les dépenses d’éducation, de recherche, de santé publique, d’infrastructure numérique, de sécurité intérieure et extérieure, de réductions d’impôts ou de revalorisation des pensions. (…)

 Une résistance politique massive à prévoir

Un revirement majeur de la politique climatique entraînera certainement des perdants tant pour les ménages que parmi les entreprises. En outre, la prospérité et l’emploi risquent d’en souffrir considérablement. Si tel n’était pas le cas, la protection du climat serait une entreprise facile. Ces évolutions auront évidemment un impact sur le paysage politique, à la fois au niveau national et européen. Certaines fractions trouveront des arguments à l’encontre des politiques strictes de protection du climat si ces dernières conduisent à une augmentation significative des prix de l’énergie ou à des restrictions de liberté personnelle ou de droits de propriété.

 (1) https://ec.europa.eu/info/strategy/priorities-2019-2024/european-green-deal_fr

(2) https://www.dbresearch.com/servlet/reweb2.ReWEB?rwnode=RPS_EN-PROD$EUR&rwsite=RPS_EN-PROD&rwobj=ReDisplay.Start.class&document=PROD0000000000513790

Dans le même ordre d’idées, je vous recommande aussi la lecture suivante :

https://static.climato-realistes.fr/2020/12/201205DominiqueFINONcnrsContreDecarbonationForce%cc%81e.pdf

D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? VOS COMMENTAIRES SONT BIENVENUS.

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CLIMAT, TRANSITION ENERGETIQUE ET GREEN DEAL : LES EFFETS COLLATERAUX

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Sur base d’hypothèses climatiques aléatoires portées par l’ONU via son émanation IPCC (auquel on a rajouté le terme « experts » dans sa traduction française GIEC), l’Union Européenne a fixé des objectifs suicidaires par un « Green Deal », qui, s’il devait être réalisé notamment par la transition énergétique et le bannissement du nucléaire, conduira l’Europe vers une catastrophe scientifique, économique et la paupérisation de ses populations.

Mais tous les pays dans le monde ne suivent pas ce modèle inspiré par des motifs idéologico-politiques. En voici quelques exemples récents relevés dans la presse.

(Certains titres en italiques sont de moi)

Jo Moreau

Décembre 2020

La Russie lance son titanesque projet gazier en Arctique

https://www.lepoint.fr/economie/la-russie-lance-son-titanesque-projet-gazier-yamal-dans-l-arctique-08-12-2017-2178095_28.php#xtor=CS2-238

« Les véhicules électriques doubleront la demande globale d’électricité ».

https://www.reuters.com/article/us-tesla-electric-germany-idUSKBN28B5Q8?

Ecolo promettait la création de milliers d’emplois suite au plan vert. Oui, mais pas en Europe …

La première livraison de berlines Tesla fabriquées en Chine arrive en Europe.

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/1130/c31355-9793769.html?

Un nouveau gisement de gaz russe découvert en Arctique

https://fr.sputniknews.com/economie/202012091044902926-un-nouveau-gisement-de-gaz-decouvert-en-arctique-par-le-geant-du-petrole-russe/?

Un remorqueur spatial nucléaire russe

https://fr.sputniknews.com/sci_tech/202012111044916712-la-russie-commence-la-creation-dun-remorqueur-spatial-nucleaire/?

Les emplois « verts » en pleine croissance… Mais pas chez nous !

« Les exportations chinoises de vélos atteignent leur plus haut niveau en 25 ans ».

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/1207/c31355-9796307.html?

Pendant ce temps, l’Europe cherche à multiplier ses moulins à vent.

« La Chine met en service sa nouvelle génération du « soleil artificiel ». Le réacteur à fusion nucléaire HL-2M, a récemment été achevée et mise en service avec succès à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest) ».

http://french.peopledaily.com.cn/n3/2020/1208/c31357-9796786.html?

Discussions sur la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Grande-Bretagne

https://www.lefigaro.fr/societes/londres-annonce-des-discussions-avec-edf-sur-la-construction-d-une-nouvelle-centrale-nucleaire-20201214?

« Les responsables politiques ne prennent pas la mesure des implications liées à la suppression des véhicules thermiques ou hybrides. Au-delà de l’aspect technique, c’est tout un modèle industriel, structurel et social qui serait à revoir ».

https://www.moniteurautomobile.be/actu-auto/industrie-et-economie/toyota-veut-ralentir-electrification.html

Robin Hood Energy : « Agir contre le changement climatique. Toute l’électricité que nous fournissons à nos clients est 100% verte ». Une société d’énergie verte gérée par la ville de Nottingham s’effondre, entraînant la perte de 38 millions de £ sterling à charge de ses citoyens, et la perte de 230 emplois.

https://www.bbc.com/news/uk-england-nottinghamshire-54015033?

« Les projets de l’UE visant à faire circuler 30 millions de voitures électriques d’ici 2030 sont «très éloignés de la réalité d’aujourd’hui. Toutes les conditions ne sont pas réunies pour faire un bond aussi massif dans une telle croissance exponentielle de véhicules électriques ». Association européenne des constructeurs automobiles.

https://www.autoexpress.co.uk/news/353849/car-makers-warn-electric-car-plans-are-far-removed-reality?

Chine : la production annuelle d’un gisement pétrolifère au Xinjiang dépasse 2 millions de tonnes.

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/1216/c31355-9799627.html?

« Le gouvernement japonais a annoncé jeudi qu’il supprimerait les deux éoliennes restantes qu’il avait installées au large de la préfecture de Fukushima, invoquant le manque de profit dans le projet, qui a coûté 60 milliards de yens (580 millions de dollars) (…) Les responsables du ministère de l’Industrie ont déclaré que le gouvernement avait gaspillé l’argent des contribuables ».

https://www.japantimes.co.jp/news/2020/12/17/business/%C2%A560-billion-wind-power-project-dismantle/

La Chine subit des coupures de courant massives dans le sud, ce qui incite les villes à atténuer les lampadaires, à suspendre la production de l’usine et à dire aux immeubles de bureaux d’éteindre le chauffage à moins que la température ne tombe en dessous de 3 ° C. La crise de l’électricité semble avoir été provoquée par une pénurie de charbon après que Pékin a interdit les importations d’Australie .

https://www.thetimes.co.uk/article/mass-blackouts-after-china-cuts-australian-coal-imports-phx3fgvtg

Le capitalisme de connivence dans toute sa splendeur… :

« Le gouvernement a fait la promesse d’acheter toute l’électricité solaire produite par les contractants, y compris si EDF n’en avait pas besoin. Et le tout à un prix très au-dessus du marché, fixé à l’avance pour une durée de vingt ans.  Pour un industriel, c’est le pied ! Certains se sont enrichis et des rentes extraordinaires ont vu le jour.»

https://fr.sputniknews.com/france/202012261044984883-les-rentiersde-lenergie-solaire-bercy-fait-marche-arriere-sur-les-energies-renouvelables/

La Chine plus grand raffineur de carburant émergeant.

« La Chine devrait augmenter au cours des cinq prochaines années ses nouvelles capacités de raffinage de 110 millions de tonnes, ce qui permettra à sa capacité annuelle totale de raffinage d’atteindre 1 milliard de tonnes, ce qui fera que la Chine détrônera les États-Unis et deviendra le plus grand raffineur du monde ».

http://french.peopledaily.com.cn/Economie/n3/2020/1222/c31355-9801712.html

A  SUIVRE

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UN CLERGÉ SCIENTIFIQUE AUX COMMANDES DE L’ÉTAT ?

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Thea DORN, née en 1970 et titulaire d’un master en philosophie, travaille comme  publiciste, critique littéraire et présentatrice de télévision à Berlin.

L’article dont il est question ici est paru dans l’hebdomadaire allemand « Die Zeit » le 04 juin 2020 (1). A la lumière de la pandémie du Covid 19 d’une part et du débat climatique d’autre part, elle dénonce les dérives de scientifiques, et leurs tentatives de supplanter le politique dans la direction de la chose publique, notamment à l’aide d’arguments proches de ceux utilisés par la religion.

Ce thème a été développé de nombreuses fois par divers auteurs, et mon blog en a fait l’écho (2).

Je vous propose de larges extraits de son article, centrés sur le débat climatique.

Une réflexion personnelle cependant : dans les différents et nombreux commentaires sur la pandémie du Covid 19, j’ai entendu à de multiples reprises les intervenants engager un véritable débat contradictoire, que ce soit sur les origines de la pandémie que sur les mesures prises pour la contrôler. Un débat semblable est systématiquement refusé dans le domaine climatique par les mêmes médias ou animateurs de la presse écrite et audio-visuelle belge.

Une autre remarque concerne l’utilisation du terme générique « la science », qui ne recouvre rien de concret, mais a une connotation de Vérité définitive et absolue, et qui devrait être remplacée par « des scientifiques ».

Ainsi, j’aime une citation de Lucia DE BROUCKERE – Docteur en chimie  – Chargée de cours à l’Université de Gand en 1930 – Professeure à l’Université Libre de Bruxelles de 1937 à 1974 :

« Ce qui m’a frappée au cours de mes recherches, c’est l’extraordinaire cohérence interne des théories dont l’expérience a démontré de façon inéluctable qu’elles étaient inexactes. Les sciences dites exactes et naturelles ne nous révèlent aucune Vérité absolue, définitive, clichée, immuable ! Les sciences nous proposent des vérités partielles qu’il faut constamment, non seulement corriger, mais revoir dans leurs fondements mêmes. Elles exigent l’application constante du principe du libre examen. ».

 A méditer pour certains, n’est-il pas ?

 Jo Moreau

Déjà dans le débat sur le climat, certains scientifiques se sont transformés en idéologues. Cette catastrophe menace désormais l’épidémiologie.

Une contribution d’invité de Thea Dorn – DIE ZEIT n ° 24/2020, 4 juin 2020.

Vous ne devriez pas prêcher, mais faire de la recherche !

L’une des réalisations les plus précieuses des sociétés laïques est la séparation de l’Église et de l’État. L’un des développements les plus inquiétants dans les sociétés de haute technologie est la volonté de voir la science et l’État se rejoindre le plus possible. Les défis posés par le changement climatique ont instauré un impératif au cours de ces dernières années, l’exigence que la « politique » écoute purement et simplement la « science », et applique ses recommandations sans aucune réserve. Dans le sillage de la pandémie corona, cette tendance s’est encore intensifiée : le désir d’une technocratie avec un clergé scientifique qui fait des annonces claires et définitives semble se développer dans certaines parties de la société, de la science et aussi de la politique.

« La croyance en la science joue le rôle de religion dominante de notre temps. » Cette phrase ne vient pas d’un fanatique du complot, mais de Carl Friedrich von Weizsäcker. Elle se trouve au début d’une série de conférences données par le physicien, philosophe et pacifiste entre 1959 et 1961 sur « La portée des sciences ». Aujourd’hui – après plus de soixante ans – il s’agit de comprendre à quel point la science a hérité avec succès de la religion et à quels égards la science doit veiller à ne pas assumer l’héritage de la religion.

Quiconque conteste la supériorité de la science moderne à toutes les religions connues en termes de connaissance et de maîtrise de la nature se ridiculise. Quiconque soutient que la Bible explique l’origine humaine plus correctement que la théorie de l’évolution est un dogmatiste irrationnel. Mais il y a une énorme différence entre un dogmatiste irrationnel et un sceptique raisonnable. Il n’est donc pas approprié de diffamer immédiatement quiconque exprime des doutes quant à la fiabilité des modèles épidémiologiques ou climatiques en le traitant de « dénialiste ».

Contrairement à la religion, la science moderne doit son succès à son ouverture au doute, à la critique et à l’autocorrection ainsi qu’à sa prétention d’émettre des théories sobres et objectivement vérifiables. (…)

Cependant, ce formidable pouvoir de la science ne doit pas faire croire qu’elle contrôle une miraculeuse maîtrise de l’avenir. Celui qui veut vendre la science comme un instrument grâce auquel l’homme peut acquérir une certitude absolue et le contrôle de son sort, quitte le terrain de la science sérieuse et se fait prédicateur de la damnation et du salut. Dans le débat sur le climat, nous avons déjà vu le changement d’éminents scientifiques en grands prêtres. Ce serait fatal si, sous la pression d’un public effrayé, d’une politique impuissante et de médias amoureux des gros titres, ce changement s’opérait désormais également dans le domaine de la virologie et de l’épidémiologie.

À l’été 2019, un essai du célèbre chercheur dans le domaine climatique Stefan Rahmstorf, au sujet de  la mort des coraux est apparu sous le titre « L’humanité perd le contrôle de l’écosystème terrestre ». Il y déclarait : « Permettre simplement la disparition de cet écosystème ne serait pas seulement totalement inacceptable. Ce serait le début d’une perte de contrôle, la chute d’un premier domino dans un système terrestre étroitement imbriqué, dans lequel tout est interconnecté et interdépendant. »

Même dans un libellé plus nuancé, ce point de vue est basé sur une hypothèse absurde et très discutable. D’une part, Rahmstorf prétend que les humains auraient eu le contrôle d’un « système terrestre » : Comment puis-je perdre quelque chose que je n’ai jamais possédé ? D’un autre côté, il intègre la vie sur notre planète, qui est en partie complexe, en partie chaotique, dans l’image obscure aux propriétés mécaniques d’un parcours de dominos : une pièce renversée permet de prédire de manière fiable l’ensemble des conséquences qui se produisent en chaine.

L’avantage de cet artifice élémentaire : la peur d’un système hyper-complexe et incontrôlable – comme l’est le climat de notre Terre – est transformé en peur de l’être humain rendu responsable de la ruine de ce système. Grâce au basculement de la cause de la peur, le contrôle du processus peut être garanti, à condition que l’être humain se comporte comme un domino inerte dans un système mécaniste. L’action humaine est traitée comme une quantité quasi neutre, dont les conséquences peuvent ensuite être calculées et prédites tout aussi précisément que les orbites des planètes.

Hans Joachim Schellnhuber (3) a publié une double présomption de connaissance à la mi-avril dans le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Le professeur de physique théorique, directeur fondateur du Potsdam Institute for Climate Impact Research et conseiller de longue date du gouvernement fédéral en matière de politique climatique, se mêle aux experts de la pandémie. Il interprète la propagation du nouveau virus corona comme un phénomène strictement prévisible, et prétend que le processus pandémique est contrôlable – à condition que les gens croient inconditionnellement à la science et se soumettent à leurs modèles de comportement. Schellnhuber écrit: « Les calculs du modèle épidémiologique des principaux instituts de recherche sont des boules de cristal, avec lesquelles chaque pays peut regarder des semaines, des mois, voire des années à l’avance son avenir dans l’évolution du Coronavirus ». […]

L’irrationnalisme est en hausse

Les démocraties dépendent de la gestion rationnelle et réaliste des problèmes. Pour ce faire, les politiciens ont besoin de conseillers scientifiques, y compris ceux qui mettent en garde contre les dangers auxquels l’humanité est confrontée. Cependant, les scientifiques doivent rester en dehors du processus décisionnel politique immédiat.

Le concept du scientifique activiste représente un recul dans la pensée de l’époque d’avant les « lumières ». Un slogan comme « Unissons-nous derrière la science !  » est digne de croisés engagés dans une mission sacrée. (…)

L’un des actes les plus tragiques qu’une personne puisse commettre est le suicide par crainte de la mort. L’un des actes les plus tragiques qu’une démocratie puisse commettre est l’auto-soumission aux règles rigides d’action d’une science cléricale par peur du pouvoir de la nature.

(1) https://www.zeit.de/2020/24/epidemiologie-wissenschaft-zweifel-glaube/komplettansicht

(2) https://belgotopia.wordpress.com/2017/07/05/la-chasse-a-l-heresie-climatique-au-xxie-siecle/

(3) Schellnhuber est également « l’inventeur » de la fameuse limite de 2°C acceptable du réchauffement climatique :

https://belgotopia.com/2018/09/25/la-limite-de-2c-sinon-cest-la-catastrophe/

 

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QUELQUES LARMES POUR UN PAYS SOUS RESPIRATEUR

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Derrière le vandalisme se déchaînant sur les statues de Léopold ll, se profile le « belgium bashing », soutenu par les artisans très actifs de la disparition de la Belgique des cartes européennes. Tous les symboles du pays sont peu à peu effacés de l’espace public, ainsi que les noms de firmes ou de services qui rappelaient encore leur caractère belge. Belgacom est ainsi devenu Proximus, Brussels Airlines est le nom trouvé pour éviter que le nom Belgium -repoussé par la Flandre- n’apparaisse , Electrabel s’est paré du nom de Engie et je vous laisse le soin de compléter une (longue) liste.

Sous couvert de la dénonciation d’une colonisation qui fut ce qu’elle fut à l’époque où elle eut lieu, je ne crois pas que la reconfiguration de l’espace public se limitera à la disparition du nom et de l’image du seul Léopold ll, certaines statues de Baudouin entre autres ayant déjà subi des dégradations dans la perspective de la destruction de l’image d’une royauté qui représente encore l’unité du pays.

Je suis frappé par la véritable non-existence de la Belgique dans les commentaires des médias étrangers, sur quelque plan que ce soit, historique, social ou économique alors qu’on y cite régulièrement les Pays-Bas, par exemple. Notre pays est systématiquement ignoré, sauf lorsque des évènements négatifs locaux le rendent incontournable et si possible le ridiculisent. Cette non-existence n’est jamais rectifiée par nos diplomates ou par les services compétents.

Cet effacement n’est pas récent et détermine également les événements actuels. Quelles en sont les causes ?

La première, et sans doute la principale, vient de notre propre attitude à l’égard de notre pays, et de l‘image que nous en répercutons vers l‘extérieur. L’intelligentsia belge, largement relayé en cela par les médias notamment audio-visuels -mais pas seulement, a depuis une cinquantaine d’années choisi de systématiquement tourner en dérision, sinon de détruire, tout sentiment national en l‘assimilant parfois erronément au nationalisme, synonyme d‘impérialisme et de xénophobie.

Or notre pays est en train de crever par excès de démocratie (pas politique, je vous rassure). Alors que la majorité des nations en formation extirpèrent les particularismes des régions annexées, souvent de façon violente et coërcitive, l’ Etat belge les reconnut après quelques années, tout d’abord en adoptant le flamand, devenu Algemeen Beschaafd Nederlands, et ensuite l’allemand comme langues nationales, tandis que le wallon s’évaporait petit à petit et faisait place au français. Et dans une deuxième étape en modifiant la structure même de l’Etat vers des aménagements de plus en plus centrifuges. Justifiés ou non, ces « aménagements » voulus principalement par certaines fractions politiques utilisant principalement le romantisme comme argument politique, et confondant allègrement la situation sociale d’une grande partie de la population et l’usage des langues, favorisèrent la disparition d’un sentiment national belge naissant.

Cette reconnaissance de réalités régionales n’est pas propre à notre pays, et existe ailleurs, la Suisse en est un exemple. Mais alors que l’organisation politique y fut envisagée dans une perspective de rassemblement, les institutions belges sont aujourd’hui la résultante de déconstructions successives dont la finalité est la disparition pure et simple de l’état.

Nulle part dans le monde, un pays n’est autant dénigré par ses propres citoyens.

Contrairement au discours des indépendantistes, régionalistes ou rattachistes compulsifs de tous acabits, la Belgique n’est pas plus « artificielle » que la grande majorité des pays qui l’entourent, en partant de la France et passant par l’Allemagne ou l‘Italie (dont la construction étatique pour ces derniers est d’ailleurs ultérieure à celle de l’Etat belge). Partout, la fondation d’un pays est la conséquence de la volonté d’une élite, le résultat de guerres, d’annexions, d’alliances, d’unions et de désunions, et pratiquement jamais d’un peuple qui se lève un beau matin en disant : « tiens, si nous fondions aujourd’hui un pays indépendant » ? A quelques exceptions près, le sentiment national est fabriqué ultérieurement, et suit d’un nombre considérable d’années la création d’un Etat, et non le contraire. Et ce sentiment national est indispensable à l’émergence de l’Etat-Nation, par la perspective offerte à l’ensemble de ses citoyens d‘avoir un avenir en commun.

Ceci passe aussi par l’élaboration plus ou moins artificielle d’un passé en commun. J’appartiens à une génération qui collectionnait les chromos représentant des scènes d’histoire soi-disant nationale, de portraits de nos Gloires Nationales (sic) au cours des siècles où l’Etat belge n’existait pas, et comme écoliers nous étions régulièrement réquisitionnées pour participer à des célébrations diverses aux monuments aux morts. Toutefois, ceci pouvait être justifié par l’existence d’une région géographique où l’adjectif « belgique » fut utilisé couramment depuis l’époque romaine.

Tout cela a été escamoté fin des années 50, en faveur de la résurgence politique de micro-nationalismes internes, bien à la mesure de la stature de nos politiciens actuels, et destructeurs de toute idée d’Etat-Nation.

Malheureusement, cela a également eu pour conséquence d’occulter tout ce qui pouvait constituer un motif de fierté, remplacé aujourd’hui par la seule auto-glorification systématique du « surréalisme à la belge » (expression qui me donne des boutons) qu’on nous sort en toutes occasions, et qui a comme énorme avantage de ne rien vouloir dire. Les seules choses dont nous avons encore le droit de nous glorifier sont nos chocolats et nos frites, et de temps en temps nos sportives et sportifs.

Or la Belgique fut tout autre chose, et elle constitua pour différentes raisons un terreau qui lui permit entre autres d’être entre la deuxième ou quatrième puissance industrielle mondiale à la fin du XIX e siècle, et qu’y prospérèrent plusieurs courants artistiques novateurs. Elle devint le refuge d’un nombre considérable d’artistes et d’intellectuels fuyant leur propre pays.

 

Vous l’aurez deviné, je suis viscéralement attaché à ce pays au risque hélas de déclencher la compassion hilare de certains. Mais enfant, j’ai habité en Flandre, ensuite à Bruxelles, fait mon service militaire dans une des dernières unités bilingues, et enfin ai déposé mes valises en Wallonie pour des motifs professionnels.

Et je ne désire en aucun cas adhérer ou propager l’idéologie de la haine de l’autre communauté qui, des deux côtés de la frontière linguistique, est devenue le principal argument de l’action politique.

Jo Moreau.

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LÉOPOLD ll ENTRE GÉNOCIDAIRE ET BIENFAITEUR

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Devant l’avalanche d’exagérations et de mensonges concernant le rôle de Léopold ll agissant comme souverain de l’Etat Indépendant du Congo, j’ai désiré émettre mon opinion, qui ne me fera sans doute pas que des amis.

Car n’étant pas historien, il ne s’agit ici que de la vision d’un citoyen, basée sur des lectures pêchées à droite et à gauche. En tout état de cause, il faut constater que bien souvent, beaucoup d’historiens écrivent une Histoire la plus conforme possible à leurs propres opinions et croyances. Donc, je ne fais aucun complexe à ce sujet.

Ensuite, je précise que ni moi ni mes parents n’ont jamais mis les pieds au Congo. Les seuls souvenirs (très « Tintin au Congo ») que j’ai de cette époque datent de l’école primaire.

Etant moi-même issu de grands-pères immigrés, je me sens néanmoins viscéralement et exclusivement Belge, atterré devant l’acharnement mis par certains à détruire politiquement, culturellement et historiquement un pays où quoi qu’on dise, il faisait bon vivre même si, évidemment, tout n’était pas idyllique et parfait.

Mais revenons au Congo.

Léopold ll monte sur le trône de Belgique en décembre 1865. Avant son intronisation, il effectue de nombreux voyages notamment en Inde et en Chine, et plusieurs séjours en Egypte. Cela le conforte alors dans son opinion qu’à l’instar d’autres puissances européennes, « il faut une colonie à la Belgique ».

En 1876, il contacte l’explorateur Stanley pour parcourir l’Afrique centrale, alors inexplorée, afin d’y acquérir des droits sur les territoires parcourus. Celui-ci aurait préféré agir pour le compte de la Grande-Bretagne ou des USA, mais devant le manque d’intérêt de ceux-ci, accepte en 1878 la mission de Léopold ll.

L’action de Stanley est sujette à controverse. Hoschild, dans son livre « Les fantômes du Roi Léopold » le décrit comme un assassin, prenant pour cible les habitants indigènes et brûlant leurs villages, tandis que l’historien Van Reybrouck montre un homme qui « avait noué des liens d’amitié avec de nombreux Africains et était sincèrement soucieux du bien-être des enfants qu’il avait soustraits à l’esclavage, et ceux-ci gardèrent de lui un souvenir chaleureux ».

La conférence de Berlin de 1884-1885, qui acte le partage de l’Afrique entre les puissances européennes, reconnait la souveraineté de Léopold ll sur l’Etat Indépendant du Congo, qui devient ainsi sa propriété personnelle. Cette conférence acte également l’interdiction de l’esclavage et de la traite négrière sur l’ensemble de l’Afrique.

Notons que Léopold ll n’a jamais mis les pieds au Congo, et que ses actions en tant que Roi de l’Etat Indépendant du Congo sont totalement séparées de celles de Roi des Belges.

En 1891, Léopold ll reprend le contrôle du Katanga, alors convoité par la Grande-Bretagne. Celle-ci entamera ensuite une campagne visant à récupérer ce territoire, (et ce notamment en 1912 ou en 1937 lors de négociations de paix secrètes avec l’Allemagne). Cette cabale a bien fonctionné, et fonctionne d’ailleurs encore très bien aujourd’hui…

De 1892 à janvier 1894, a lieu la campagne menée par la Force Publique de l’Etat Indépendant du Congo contre les esclavagistes arabes et les états dirigés par les sultans bantous musulmans. Au total, environ 100.000 arabo-swahilis furent opposés à 3.500 soldats indigènes réguliers commandés par 120 Européens, sans compter les supplétifs. Notons que les corps du sergent De Bruyne et du lieutenant Lippens, tués lors de ces combats, furent retrouvés les mains et les pieds coupés, « suivant la coutume locale ».

A partir des années 1894-1895, des témoignages affirmant des excès contre la population indigène, travail forcé, mutilations, malnutrition, entraînent un mouvement international dirigé par la Grande-Bretagne et les USA. Cette campagne est relayée en Belgique par des leaders socialistes opposés au principe même du colonialisme.

Il en résulte la mise sur pied d’une « Commission d’enquête sur les exactions commises dans l’Etat Indépendant du Congo ». Celle-ci confirme la surexploitation des populations locales par des agents européens (d’une dizaine de nationalités) insuffisamment encadrés, qui ont conduit à des abus.

Le phénomène des « mains coupées » est une réalité, dont l’origine est diversifiée, selon les sources. Depuis la justification des cartouches tirées par les militaires indigènes engagés dans les combats contre les esclavagistes arabes et leurs alliés swahilis, la punition infligée par ces mêmes esclavagistes aux habitants des villages ayant tenté de se soustraire aux razzias, ou encore les punitions infligées par les commis de certains administrateurs européens soumis à des exigences de rendement.

Hoschild cite également le chiffre extravagant de 10 millions de morts (15 millions pour d’autres) imputés à la gestion de Léopold ll. Il s’agit d’un chiffre n’ayant aucun fondement scientifique et fortement contesté, notamment par l’historien Jean Stengers. S’il y eut incontestablement des dizaines de milliers de morts à imputer à une sur-exploitation de la main-d’œuvre forcée, il y eut également un nombre considérable de victimes dues aux épidémies locales ou aux maladies importées, ou à une famine résultant de la sécheresse entre 1875 et 1878, qui fit un total (estimé) de 50 millions de morts sur trois continents dont l’Afrique. Une autre famine régna au Congo de 1885 à 1899 qui y fit environ 3 millions de morts. Evidemment, une partie des conséquences de cette famine est peut-être un dommage collatéral dû à la déportation volontaire ou forcée des hommes, jusqu’alors consacrés dans leurs villages à la chasse ou à l’agriculture.

Sous son règne, le Congo a entamé son développement. Des villes se bâtissent, une infrastructure routière, ferroviaire et fluviale commence à se développer. La paix s’est installée, avec la répression du cannibalisme et des sacrifices humains (conclusions de la commission d’enquête). Un développement bien entendu lié à l’exploitation commerciale du pays.

Il est évident que jamais, Léopold ll ne donna d’instructions destinées à attenter à la vie des populations congolaises, ou de couper les mains de ses habitants. Il semble qu’il tenta de rectifier les excès quand il en eu connaissance.

Sous la pression internationale, l’Etat Indépendant du Congo est cédé par Léopold ll à la Belgique en 1908, annexion votée par le Parlement (à contre-cœur dit-on) et prend le nom de Congo Belge.

Jusqu’à cette date, l’Etat belge n’est en aucune manière impliqué dans la gestion de l’Etat Indépendant du Congo.

QUELS SONT LES BÉNÉFICES RETIRÉS PAR LEOPOLD ll DU CONGO.

A fin 1885, le Roi aura dépensé 11,5 millions de francs de sa fortune personnelle au Congo, et il doit souscrire un prêt personnel auprès de la banque Rothschild, où il présente un compte débiteur de plus de 2 millions de francs, du baron Lambert et d’autres. Mais le Congo se révèle un gouffre financier et la Belgique consent à celui qui est aussi son roi, en 1890 un prêt de 25 millions de francs échelonné sur 10 ans. Survient alors un miracle : l’apparition des premières automobiles, et l’exploitation du caoutchouc nécessaire aux pneus explose. Sur la seule année 1900, Les exportations de ce produit rapportent plus de 18 millions de francs.

A sa mort en décembre 1909, le Roi est considéré par certains comme l’un des hommes les plus riches du monde. Sans héritier mâle, il avait déshérité ses filles afin d’éviter que sa fortune revienne à leurs époux qui étaient princes étrangers, et fit don de tous ses biens pour la plupart immobiliers à l’Etat belge, qui accepta à condition que ces biens génèrent des revenus suffisant à leur entretien.

Evidemment, toute son action est à replacer dans la vision du monde à son époque, et à comparer aux conditions sociales du monde du travail existant alors en Belgique.

Jo Moreau

 

IL N’Y A PAS D’URGENCE CLIMATIQUE. APPEL DE 500 SIGNATAIRES.

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Mise à jour ce 02.12.2019. L’appel compte aujourd’hui 801 signataires.

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C’est le titre d’un appel auprès du Secrétaire Général de l’ONU, signé par 500 scientifiques et personnalités « GIECosceptiques » engagées dans le débat climatique.

Je n’ai jamais accordé beaucoup d’importance aux diverses pétitions et lettres ouvertes émises dans le contexte climatique, considérant qu’un nombre important de signataires se ralliant à la cause du GIEC, non seulement n’ont jamais lu le rapport complet de cet organisme onusien -je parle ici du rapport qui fait 2.500 à 3.000 pages et non du très politique « résumé pour les décideurs »- (et ils ne sont pas les seuls !) mais s’y rallient soit par la confiance qu’ils portent à leurs collègues initiateurs de telles pétitions, soit dans le but de conforter la suite de leur carrière.

Il est frappant de constater qu’une majorité de scientifiques se révèlent ainsi « climatosceptiques » à partir du moment où ils ont quitté la vie professionnelle. Une sage précaution, au vu du renvoi récent de la Professeure Susan Crockford de l’Université de Victoria pour ses idées « non conformistes », la dernière d’une longue série…

Comme disait (parmi beaucoup d’autres) Cliff OLLIER – PhD – Géologue – Professeur émérite Ecole des sciences de la Terre – University of Western Australia (AUS) : «Il devient de plus en plus difficile d’obtenir des crédits si on ne s’affirme pas en faveur des thèses du réchauffement climatique dû à l’homme ». Ou encore Gérard BODIFEE – Docteur en sciences – astrophysicien : «Celui qui veut faire carrière comme climatologue ou chercheur doit faire très attention à ce qu’il dit, sous peine de ne plus recevoir de subsides et d’être considéré comme un scientifique peu sérieux ».

L’alarmisme est cependant devenu tel dans cette matière, et les prétendus remèdes destructeurs suggérés, qu’il est très important de porter la voix de ceux qui ont le courage de contester la pensée unique, au risque de s’attirer les foudres de leur entourage professionnel ou privé.

Voici l’appel, qui fut initié par le Professeur Guus Berkhout, géophysicien, Professeur émérite à l’université de La Haye. (1)

La liste complète des signataires est consultable ici (2)

Jo Moreau

 

Le 23 septembre 2019.

António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,

Siège des Nations Unies,

New York, NY 10017, États-Unis d’Amérique.

Patricia Espinosa Cantellano, Secrétaire exécutive,

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,

Secrétariat de la CCNUCC, Campus des Nations Unies, Platz der Vereinten Nationen 1,

53113 Bonn, Allemagne.

 

Vos Excellences,

IL N’Y A PAS D’URGENCE CLIMATIQUE

Un réseau mondial de plus de 500 scientifiques et professionnels expérimentés du climat et des domaines connexes a l’honneur d’adresser à Vos Excellences la Déclaration européenne sur le climat, jointe en annexe, dont les signataires de la présente lettre sont les représentants nationaux.

Les modèles de circulation générale du climat sur lesquels la politique internationale est actuellement fondée sont inadaptés. Il est donc brutal aussi bien qu’imprudent de préconiser le gaspillage de milliers de milliards de dollars sur base des résultats de modèles aussi peu fiables. Les politiques climatiques actuelles affaiblissent inutilement le système économique, mettant des vies en danger dans les pays à qui est refusé l’accès à une énergie électrique permanente et bon marché.

Nous vous exhortons à suivre une politique climatique fondée sur une science solide, sur le réalisme économique et sur une attention réelle vis-à-vis de ceux qui sont frappés par des politiques de précaution aussi coûteuses qu’inutiles.

Nous vous demandons d’inscrire cette Déclaration à l’ordre du jour de votre prochaine session à New York.

Nous vous invitons également à convier début 2020 une réunion de haut niveau, constructive, entre des scientifiques de réputation mondiale dans un débat contradictoire sur le climat. Cette réunion rendra effective l’application du juste et ancien principe, aussi bien de bonne science que de justice naturelle, selon lequel les deux parties doivent pouvoir être pleinement et équitablement entendues. Audiatur et altera pars !

Bien respectueusement,

Les ambassadeurs de la Déclaration européenne sur le climat :

Guus Berkhout, professeur (Pays-Bas)

Richard Lindzen, professeur (États-Unis)

Reynald Du Berger, professeur (Canada (francophone))

Ingemar Nordin, professeur (Suède)

Terry Dunleavy (Nouvelle-Zélande)

Jim O’Brien (République d’Irlande)

Viv Forbes (Australie)

Alberto Prestininzi, professeur (Italie)

Jeffrey Foss, professeur (Canada anglophone)

Benoît Rittaud, maître de conférences (France)

Morten Jødal (Norvège)

Fritz Varenholt, professeur (Allemagne)

Rob Lemeire (Belgique)

Vicomte Monkton of Brenchley (Royaume-Uni)

IL N’Y A PAS D’URGENCE CLIMATIQUE

Ce message urgent a été préparé par un réseau mondial de 500 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat se doivent d’être moins politisées, tandis que la politique climatique se doit d’être davantage scientifique. Les scientifiques doivent aborder de façon ouverte les incertitudes et les exagérations dans leurs prévisions d’un réchauffement planétaire, et les dirigeants politiques doivent évaluer de façon dépassionnée les bénéfices réels escomptés et les coûts réels envisagés par l’adaptation au réchauffement climatique.

Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques provoquent un réchauffement.

Les archives géologiques révèlent que le climat terrestre varie depuis que la planète existe, avec des phases naturelles froides et chaudes. Le petit âge glaciaire n’a pris fin que tout récemment, vers 1850. Il n’est donc pas étonnant que nous vivions aujourd’hui une période de réchauffement.

Le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu.

Le monde s’est réchauffé à un rythme inférieur de moitié à ce qui était initialement prévu, et inférieur de moitié à ce à quoi on pouvait s’attendre en se fondant sur le forçage anthropique net et le déséquilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes très loin de comprendre le changement climatique.

La politique climatique s’appuie sur des modèles inadéquats.

Les modèles climatiques présentent de nombreuses lacunes, et ne sont guère exploitables comme outils décisionnels. De plus, ils exagèrent probablement les effets des gaz à effet de serre tels que le CO2. Enfin, ils ignorent le fait qu’enrichir l’atmosphère en CO2 est bénéfique.

Le CO2 est l’aliment des plantes, le fondement de toute vie sur Terre.

Le CO2 n’est pas un polluant. Il est essentiel à toute la vie sur Terre. La photosynthèse est un bienfait. Davantage de CO2 est une bonne chose pour la nature, et fait verdir la Terre : le CO2 supplémentaire dans l’air a favorisé un accroissement de la biomasse végétale mondiale. Il est par ailleurs bon pour l’agriculture, favorable à l’accroissement des rendements des récoltes dans le monde entier.

Le réchauffement climatique n’a pas provoqué davantage de catastrophes naturelles.

Il n’y a aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses ou autres catastrophes naturelles analogues, ni qu’il les rendrait plus fréquentes. En revanche, les mesures d’atténuation du CO2 sont, elles, aussi dévastatrices que coûteuses. Ainsi, les éoliennes tuent les oiseaux et les chauves-souris, et les plantations d’huile de palme détruisent la biodiversité des forêts tropicales.

L’action politique doit respecter les réalités scientifiques et économiques.

Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucune raison de s’affoler et de s’alarmer. Nous nous opposons fermement à la politique néfaste et irréaliste de neutralité carbone proposée pour 2050. En attendant que de meilleures approches voient le jour, ce qui se produira certainement, nous avons amplement le temps de réfléchir et de nous adapter. L’objectif de la politique internationale doit être de fournir une énergie fiable et bon marché, de façon permanente, et ce dans le monde entier.

 

(1) https://clintel.nl/wp-content/uploads/2019/09/ecd-letter-to-un.pdf

(2) https://mythesmanciesetmathematiques.files.wordpress.com/2019/09/ed-brochureversienwa4.pdf

 

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