JE SUIS UN NÉGATEUR DU CLIMAT

belgotopia (26)

Le Professeur Dr EMIEL VAN BROEKHOVEN – PhD – a obtenu un doctorat en économie d’Oxford,- Il a enseigné l’économétrie et l’économie dans les universités d’Oxford, Chicago, Leuven, UCL, Amsterdam et Northwestern. De 1973 à 2006, il a été professeur d’économie et de finances personnelles à l’Université d’Anvers, Belgique. Professeur émérite à la Katholieke Universiteit Leuven, aux universités d’Anvers et d’Amsterdam.

En tant que membre de cabinets ministériels, il a négocié et mis fin à une grève majeure des voies navigables en 1975. Il a négocié pendant 3 ans la loi qui permettait l’expansion du port d’Anvers. Il a conçu et rédigé la loi (1986) qui a introduit un compte de pension personnel belge.

Via le média informatique « DOORBRAAK », il affirma haut et fort en mai 2019 son opposition à l’hypothèse de l’origine anthropique du réchauffement climatique. (1)

Je vous en livre quelques extraits, dans une traduction « maison ».

Jo Moreau

Comme mes quatre frères, j’ai étudié au Collège Onze-Lieve-Vrouw à Anvers, et dans ma paroisse , un débat sur le climat a été récemment organisé conjointement par les anciens élèves des collèges jésuites et de la paroisse.

(…) La semaine dernière, j’ai été qualifié dans la presse de « négationniste du climat » et mon opinion a été rejetée. Je voudrais expliquer à mes voisins et à mes anciens camarades d’école comment – au vu des récents développements au GIEC – j’ai été qualifié du terme « négationniste du climat » d’une manière très inappropriée. (…)

De l’enfance à mes 36 ans, j’ai vécu l’avant-dernière période climatique très froide de 1945-1977. C’était souvent glacé. Faire chauffer la maison était parfois un réel problème .

Ma première expérience climatique urgente est survenue avec la grande inondation de l’Escaut en 1953. Beaucoup de morts à Walcheren, et aussi ici. Le bâtiment de l’entreprise de mon grand-père (Hoogstraat 36) est resté complètement au sec, car il a été construit au-dessus de l’abbaye « Pieter Pot » (il semble qu’au Moyen Âge, Anvers pouvait très bien faire face à des niveaux d’eau extrêmement élevés).

Intermède politique

Après une de mes conférences, le Premier ministre Leo Tindemans a pensé que je devais descendre de ma tour d’ivoire et m’a placé comme conseiller dans le cabinet du ministre des communications Jos Chabert. Ma zone de compétence fut « Ports de mer et Escaut maritime ». Je suis donc entré en contacts fréquents avec les Travaux publics belges et le Rijkswaterstaat néerlandais. Et vous apprenez vraiment beaucoup sur les marées et les niveaux des eaux. (…)

Un peu d’histoire

Depuis l’an 1000, Anvers a dû subir des crues critiques dans chacune des cinq périodes cycliques de réchauffement climatique survenues depuis lors. La vieille ville, longtemps l’une des plus riches d’Europe, était après tant de siècles en sécurité derrière ses remparts, avec des canaux et des portes qui étaient également derrière des écluses et des couloirs verrouillables d’au moins huit mètres tels que le Sandersgang (une extension de la Stoofstraat). Sur la carte de l’ancien archiviste de la ville Floris Prims, on peut également voir qu’à l’axe Vleeshuis-Stadhuis-Hoogstraat se trouve cette marque de huit mètres. Ils savaient quelque chose sur les niveaux de l’eau à Anvers. Plus qu’Al Gore et van Ypersele, sans aucun doute. La cathédrale est à 6 mètres. J’ai lu dans les archives qu’à un moment donné au Moyen Âge on a pensé élever le sol de la cathédrale de trois mètres. Mais apparemment, cela n’a jamais été fait. (…)

C’est ainsi que nous arrivons en 2007, et j’ai tenu une tribune libre sur la planification financière pour le quotidien « De Standaard » pendant un moment. Dans son livre sensationnel ‘An Inconvenient Truth’, Al Gore a publié des montages photographiques montrant les Pays-Bas et le bassin de l’Escaut complètement submergés par 6 mètres d’eau en raison de la fonte des calottes glaciaires. On parlait d’ « Anvers-sur-mer » .

J’ai donc écrit dans ma chronique du 18 juin 2007, p. 23: « Si Al Gore et le GIEC ont raison sur le niveau des eaux, une grande partie de la Flandre peut penser à l’émigration et de nouvelles mesures fiscales drastiques nous attendent ».

J’ai poursuivi : « Les principaux scientifiques approuvent-ils cette déclaration? Richard Lindzen, professeur de météorologie au Massachusetts Institute of Technology, déclare que… l’élévation attendue et observée du niveau de la mer est de l’ordre de quelques millimètres par an. Lindzen a écrit: Les modèles climatiques reliant les températures et le niveau de la mer sont extrêmement peu fiables et la relation entre le CO2 et le réchauffement n’est pas du tout stable . Le Professeur Lindzen était autrefois l’un des piliers du GIEC, mais a mis fin à la collaboration parce que ses conclusions scientifiques étaient systématiquement manipulées à des fins politiques.

J’ai également écrit: « Dans le livre « De menselijke maat »  , le Néerlandais Salomon Kroonenberg aborde les mêmes sujets d’un point de vue géologique. Ce professeur à Delft a montré que le réchauffement climatique est naturel, et que le CO2 ne joue qu’un rôle mineur… La fonte des glaciers et des calottes polaires, en est une conséquence prévisible. Ce réchauffement entraîne une montée très lente du niveau de l’eau. La Terre surpasse l’échelle humaine». Kroonenberg répète: «Même sans réduction du niveau de CO2, la perspective d’une inondation durable du bassin de l’Escaut ne peut être prise au sérieux, et par conséquent, les taxes sur le CO2 n’ont aucun sens du point de vue climatique ». C’était il y a douze ans. Tout ce que Lindzen et Kroonenberg ont dit s’est avéré exact. Mais dans les médias flamands, l’attention s’arrête à ce que dit le GIEC.

Consignes médiatiques et intimidation à l’Université

Rassurer mes lecteurs après le message alarmant d’Al Gore, cela pouvait paraître dans un «journal de qualité», non? Mais non : quelques jours plus tard, j’ai reçu une réponse d’un «  Sander Arnout KU Leuven  ».

«Cher Prof. Van Broekhoven, … vous faites des déclarations audacieuses sur le climat (De Standaard 18/06/2007) qui … n’ont aucun sens. … Les critiques de Lindzen ne signifient rien. Il ne publie sur le climat que dans des quotidiens et des hebdomadaires, ce qui se comprend. Un tel message serait ridiculisé dans des revues scientifiques comme ‘Science’ ou ‘Nature’…. De nombreuses connaissances se sont ajoutées depuis 1991. … Lisez ce que le Dr Jones et le professeur Van Ypersele ont écrit sur le négationnisme climatique ». Sander Arnout, Katholieke Universiteit Leuven 18 juin 2007.

Sander ne ressemblait pas du tout à un lecteur «lambda». Moi-même, mais surtout le Professeur Kroonenberg de la Technische Universiteit Delft (la meilleure université néerlandaise, sans aucun doute) avons été réprimandés comme des enfants; « des déclarations… qui n’ont aucun sens »? Sander ne pouvait pas être étudiant. Assistant alors? Qualifier Lindzen en tant qu’auteur potentiel pour, disons ‘Dag Allemaal’ ? … Professeur au MIT (19 738 citations et 200 articles, mentionne Jan Jacobs dans ‘Doorbraak’ ) , une autorité absolue alors comme elle l’est aujourd’hui sur la météorologie et le climat? Si Sander était un assistant climatique, il ignorerait tout cela ? Et pas plus professeur à Louvain ! Mais ce gars a osé. Et la rédaction a adopté ses commentaires. Intéressant!

Les gens qui osent interpeler Al Gore et le GIEC, ou les théories du collègue de l’UCL Van Ypersele ou du Dr Phil Jones, doivent être considérés au même titre que les «négateurs» de l’Holocauste. Et j’ai donc obtenu mon diplôme de «négationniste du climat».

Et en effet, un peu plus tard, j’ai entendu le rédacteur en chef de ‘De Standaard’, Peter Vandermeersch, proclamer que les «négateurs du climat» n’étaient plus autorisés à accéder aux journaux de son groupe. Un peu plus tard (car il ne pouvait y avoir de malentendu à ce sujet), j’ai reçu la visite du coordinateur économique de l’équipe éditoriale, monsieur Mooijman, m’annoncer que je «ne correspondais plus à leurs objectifs». D’accord, c’était leur droit.

A l’Université d’Anvers encore, j’ai reçu des appels téléphoniques d’inconnus qui m’ont accusé de mettre en danger leurs crédits de recherche ! Je pouvais encore comprendre cet argument.

Le rédacteur en chef Vandermeersch avait orienté une nouvelle ligne politique à ‘De Standaard’ . Compréhensible : sensation garantie chaque semaine pendant vingt-cinq ans, des calottes glaciaires qui fondent continuellement sans rien inonder, et des îles qui ne cessent de s’enfoncer dans la mer. L’océan avec un pH de 7,8 qui ne cesse de s’acidifier. Des ours polaires qui se multiplient mais qui continuent à s’éteindre. Et puis le réchauffement : les lecteurs ont aimé entendre ça, parce que cela signifiait plus de temps en terrasse . Et ce réchauffement a été assimilé à tort à la nécessité de lutter contre la pollution par le CO2.

Les actionnaires industriels ont embrayé. Ne lisez pas les articles du MIT, ou de TU Delft, ou de Tromsö, ou venant de Washington, qui déclarent que les prévisions de Gore et du GIEC ne se concrétisent pas. Parce qu’alors les lecteurs pourraient commencer à comprendre.

En Belgique, non seulement ‘De Standaard’, mais aussi tous les journaux, magazines et chaînes de télévision sont dans la même veine, par exemple dans les émissions ‘Afspraak’ et ‘Terzake’ .

Je connais trop bien les théories de Van Ypersele sur le C02 anthropique. Je sais que cela entraînera des dépenses énormes, de l’électricité très chère, etc. Et je suis fermement convaincu qu’elles sont tout aussi erronées que les vues d’Al Gore.

Réactions politiques

Et qu’ont fait nos politiciens ? Les politologues ne s’y intéressent pas, mais cela conduit à des décisions qui satisfont tous les membres de la coalition, financées par le contribuable dont la facture s’allonge tous les ans. Tous les journaux et chaînes de télévision ont suivi la politique de ‘De Standaard’ .

Le Parlement européen a également joué un rôle moteur. Des investissements substantiels ont été réalisés dans les moulins à vent et les panneaux solaires pour lutter contre un réchauffement climatique d’origine anthropique. Les entreprises pourraient prendre des milliards de crédits, afin que nous puissions vivre sans le CO2 issu des péchés anthropiques. Des projets ont été établis avec des prix de l’électricité plus élevés, avec des subventions et des garanties gouvernementales, avec des taxes sur le carbone et une essence plus chère. Et bien sûr grâce aux faibles taux d’intérêt de la BCE. Mais cela reste de la folie. À la montée en flèche de la dette nationale, aux énormes déficits des retraites, à la dette cachée de Dexia – personne ne sait combien de milliards – s’accumulent désormais des milliards d’investissements climatiques inutiles. Avec le soutien de toutes les parties. (…)

Alors oui, je suis un « dénier » des théories de Van Ypersele, Gore and co. Pour le grand public, le GIEC est « le climat ». Mettre en doute le GIEC signifie donc immédiatement être «négateur du climat» .

Ah quoi ! Peut-être que les journaux et les chaînes de télévision en Belgique peuvent donner une autre interprétation aux nouvelles du GIEC. Cet espoir, frisant le désespoir, doit certainement encore vivre avec les partis politiques belges, avec la CDU et le SPD en Allemagne et avec La République en marche en France.

Mes articles d’opinion où j’ai mis en garde contre cette évolution ont en tout cas été rejetés partout en Flandre, à l’exception de Doorbraak et Climategate.NL.

En tant que négationniste du GIEC, je suis fier. Mais je n’ai pas réussi à convaincre à temps et je n’en suis pas du tout fier.

Mise à jour 06.05.2023 : Le professeur Van Broekhoven est décédé le 14.12.2021.

 

(1) https://doorbraak.be/ja-ik-ben-een-klimaatontkenner/

 

D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? VOS COMMENTAIRES SONT BIENVENUS.

BIENVENUE EGALEMENT SUR MA PAGE FACEBOOK :

https://www.facebook.com/BELGOTOPIA-82840099725/

 

3 commentaires sur “JE SUIS UN NÉGATEUR DU CLIMAT

  1. (Depuis le Sud de la France). Bravo!! Bravo pour votre réalisme, et pour la grande pertinence de vos propos. Il faut savoir tout observer, présent et passé, et pas seulement les effets du cycle climatique court dans lequel nous nous trouvons. Il est si rare de lire des articles qui osent remettre en doute le « petit livre vert » intolérant des écologistes, ses versets culpabilisateurs et moralisateurs à l’extrême, et tout le cortège déprimant des enfantillages catastrophistes, et des statistiques sans queue ni tete, avec en général des pourcentages dont le dénominateur est une inconnue totale (ex: pourcentage des poissons dans les océans: en connaissons nous le nombre total??¨). Rassurez vous: nous sommes nombreux à refuser les messages apocalyptiques et les budgets disproportionnés accordés à des mesures auto-destructrices de nos économies. Et pour moi personnellement, malgré son coté sympathique, Al Gore est la quintessence de ces démiurges qui veulent nous faire croire que la pauvre petite planète est sur le point de trépasser dans le creux de notre main, comme un petit insecte blessé sous notre domination.. Que d’enfantillages! Merci pour votre excellente contribution.

    J’aime

  2. D’accord à 100% ! Géographe, j’ai assisté à mon premier cours de climatologie à l’Institut de Géographie Alpine de Grenoble, il y a tout juste 50 ans. Eh bien, si on nous avait dit un jour qu’il faudrait une « politique climatique » pour « décarboner » l’économie et « sauver le climat », on aurait envoyé le gars directement à l’hôpital psychiatrique ! Et sauver quel climat ? Le polaire ? Le tropical humide ou le méditerranéen ? Comme s’il n’y avait qu’un seul climat sur Terre !
    Et pour compléter, sur les glaciers, la dernière leçon de mon regretté professeur de glaciologie, Robert Vivian : http://virtedit.free.fr/vivian_dern.html
    Bonne lecture d’un vrai scientifique qui sait de quoi il parle !

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s