Donna Laframboise est une journaliste d’investigation canadienne fortement engagée dans le combat anti-pensée unique dans le domaine climatique, et auteur de nombreux articles et ouvrages sur le sujet. J’ai déjà repris certains billets sur mon blog, notamment sur le fonctionnement interne du GIEC : https://belgotopia.wordpress.com/2018/03/09/les-conflits-d-interet-au-giec/
Dans le présent article paru sur son site (1), elle reprend des éléments déjà évoqués aussi bien par des chroniqueurs que par de nombreux scientifiques, mais qu’il est bon de rappeler inlassablement.
Comme d’habitude, il s’agit d’une traduction maison.
Jo Moreau
Faits climatiques ou actes de foi ? Les gouvernements ne peuvent pas faire la différence.
Entre les faits établis et des actes de foi, les gouvernements ne peuvent pas faire la différence
Nous n’avons aucune preuve tangible d’une crise. Seulement des avis d’experts et des suppositions.
Les gouvernements luttent actuellement contre le changement climatique à coups de milliards. Pour que cela ait un sens, chacun des éléments de la chaîne de raisonnement suivante devrait être démontré :
- Les scientifiques ont établi qu’il y a une crise climatique.
- Les scientifiques ont prouvé la responsabilité de l’humanité.
- Les scientifiques prônent que nous pouvons atténuer la crise en modifiant notre comportement.
Mais chacun de ces éléments n’est rien d’autre qu’un acte de foi.
Commençons par la conviction qu’il se passe quelque chose d’inhabituel. Cette planète a plus de 4 milliards d’années. Le climat suivait sa propre évolution bien avant l’apparition des humains. Il a changé de nombreuses fois – parfois progressivement, parfois brutalement. Il y a 20000 ans, une grande partie de l’Amérique du Nord était couverte de glace.
Puisqu’il n’y avait pas d’humains pour enregistrer ou analyser ces milliards d’années d’histoire climatique comme on le fait aujourd’hui, les scientifiques n’ont aucun moyen de savoir s’il se passe quelque chose « d’inhabituel ».
Ils peuvent supposer, ils peuvent spéculer, ils peuvent extrapoler, mais ils n’ont aucune preuve incontestable. J’ai écrit deux livres sur le Panel Intergouvernemental sur le Changement Climatique (IPCC) de l’ONU (improprement traduit en Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat – GIEC ndt). Cette organisation affirme qu’il est « extrêmement probable que plus de la moitié» du réchauffement climatique entre 1951 et 2010 a été causé par l’activité humaine. Il parle de sa « meilleure estimation ».
Il faut noter l’imprécision notoire du texte : « extrêmement probable, plus de la moitié, meilleure estimation ». Ce ne sont pas des faits. Ce sont des suppositions éclairées, ce sont des opinions. Il est absolument crucial que nous comprenions ce point : le GIEC n’a aucune preuve tangible de l’existence d’une crise. Il n’a aucun calcul qui puisse être examiné et vérifié. Il n’a que des avis et des estimations d’experts.
Si vous avez accepté cet acte de foi, vous êtes immédiatement invité à en embrasser un autre – à savoir l’idée que ce sont les activités humaines qui ont déclenché la prétendue crise climatique. Comme je viens de le souligner, le GIEC ne peut en apporter aucune preuve. Il pense simplement que sur une période de 60 ans les humains ont causé plus de la moitié du réchauffement. Nous sommes loin d’une démonstration indéniable.
Sur ces deux questions décisives – existe-t-il vraiment un problème climatique, et les humains en sont-ils responsables – le GIEC n’a pas de réponse définitive à apporter.
Les gouvernements ont néanmoins embrayé sur ces actes de foi.
Tout le monde semble avoir oublié que les scientifiques sont faillibles. Comme le reste d’entre nous, ils en savent beaucoup sur le domaine qui leur est propre, mais peuvent être étonnamment mal informés sur des interprétations plus élargies. Comme le reste d’entre nous, ils sont sensibles à l’effet de groupe. De nombreux membres du GIEC souscrivent à un système de croyance qui considère les activités humaines comme non naturelles et donc automatiquement menaçantes pour l’environnement.
Mais les systèmes de croyance ne sont pas des preuves.
Le 3e acte de foi qui défend l’idée que l’humanité peut réparer tout ce qui se passe actuellement avec le climat – est tout aussi douteux. Même si nous sommes confrontés à quelque chose d’effrayant, même si nous en sommes responsable, cela ne signifie pas qu’il est en notre pouvoir d’influencer, d’interrompre ou de maîtriser les puissantes forces naturelles qui ont déjà été mises en branle. Cela ne veut certainement pas dire qu’il n’y a qu’une solution infaillible et miraculeuse : réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les gouvernements sont obsédés par les gaz à effet de serre depuis qu’ils ont signé un traité des Nations Unies en 1992, bien avant que le GIEC ait produit ses rapports successifs de plusieurs milliers de pages. On a mis la charrue avant les boeufs. L’ONU – un organisme politique – a décrété que les émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine étaient un problème auquel les gouvernements devaient s’atteler.
Le GIEC s’est efforcé depuis lors de construire un dossier scientifique appuyant cette position.
Personne ne sait avec certitude si la réduction de ces émissions aura un résultat. Personne ne sait combien de temps il faudra pour «stabiliser» le climat par ce moyen. Pourtant, les gouvernements multiplient les taxes sur le carbone. Année après année, ils détournent des milliards de dollars des soins de santé et de l’éducation pour lutter contre le changement climatique avec des politiques de réduction des émissions en constante expansion.
En 1992, le Royaume-Uni était dirigé par John Major, l’Allemagne était dirigée par Helmut Kohl, l’Amérique était dirigée par George HW Bush et la France était dirigée par François Mitterrand. Internet existait à peine en 1992, la création de Google se situait encore dans un avenir indéterminé.
Ce traité appartient à une autre époque. Il n’y a pas de honte à rompre avec la pensée obsolète d’il y a 30 ans.
Donna Laframboise
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