MODIFICATIONS CLIMATIQUES BRUTALES DANS LE PASSE

changements climatiques,réchauffement climatique,CO2,GIEC, Un des arguments les plus fréquemment cités par les partisans de la responsabilité humaine dans les changements climatiques, consiste à constater que jamais dans l’histoire de la Terre, ces changements n’avaient été aussi rapides. Ce fait devait démontrer l’implication des émissions de CO2 par les activités humaines dans le réchauffement climatique. Nonobstant le fait qu’une augmentation de la température globale de 0,7°c constatée sur tout le XXe siècle puisse paraître très éloigné de la notion de modification rapide, des études relativement récentes contredisent cette affirmation.

Le Professeur Peter Ditlevsen, de l’ Institut Niels Bohr, branche de l’Université de Copenhague et par ailleurs chercheur au Ice and Climate Group , a publié en 2010 dans la revue Geophysical Research Letters une étude qui conforte le fait que des changements climatiques très brutaux ont bien eu lieu dans le passé.

L’étude des carottes de glace extraites notamment au Groenland montre qu’à la fin de la dernière époque glaciaire, la température augmenta de 10 à 15 degrés en moins de 10 ans. Ce réchauffement brutal dura environ un millénaire et tout aussi brusquement, la température a de nouveau chuté de façon drastique. Ces épisodes ne sont pas uniques, et sont imbriqués dans les cycles période glaciaire-période interglaciaire décrits comme les évènements de Dansgaard-Oescher, qui impliquent les courants océaniques. L’origine exacte de ces « points de basculement » fait toujours l’objet de théories diverses, et ne sont pas reproductibles dans les modèles climatiques actuels.

L’étude de Peter Ditlevsen conclut à la responsabilité de causes chaotiques, influencées peu ou prou par les tempêtes, de fortes précipitations, les fluctuations des calottes glaciaires etc. Cela démontre l’ extrême difficulté de prévoir ces changements de climat. Pour être complet, signalons que Ditlevsen n’exclut pas l’influence éventuelle du CO2 anthropique comme facteur supplémentaire dans l’actuel changement climatique, mais précise que ses recherches ne concernent que le passé.

Cela fit également l’objet d’une étude du CNRS parue en 2008, sur un basculement semblable il y a environ 14700 ans par un réchauffement rapide de plus de 10°c, suivi à -12900 d’un refroidissement causant un nouvel épisode glaciaire, et enfin un nouveau réchauffement menant à la fin de la dernière période glaciaire il y a 11700 ans. Cette étude, à laquelle participa des paléoclimatologues du Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement, concluait quant à elle à la responsabilité des modifications radicales dans les courants atmosphériques. Les chercheurs ont montré que le climat a véritablement basculé d’une année à l’autre. « Les renversements climatiques ont véritablement eu lieu comme si quelqu’un avait appuyé sur un bouton » a constaté Dorthe Dahl-Jensen, coordinatrice du projet de forage glaciaire NorthGrip.

Les scientifiques mettent en cause notamment le contenu en poussières de l’atmosphère, entraînant les modifications brutales de la circulation atmosphérique tropicale, puis polaire.

En juillet 2011, une équipe européenne (Université d’Utrecht) mettait en évidence un changement climatique brutal survenu il y a 200 millions d’années, simultanément à une extinction massive d’espèces marines et de vertébrés. Selon ces scientifiques, ce changement climatique fut causé par un largage massif de méthane (sans doute aux environs de 12.000 gigatonnes) consécutif à un épisode volcanique géant en Sibérie. Cela n’est pas un épisode unique dans l’histoire de la Terre, puisqu’il se produisit aussi il y a 55 millions d’années. Ce largage de méthane provient du plancher océanique, les bactéries qui le produisent étant stimulées par un réchauffement climatique déjà en cours.

Il peut aussi exister d’autres causes possibles, parmi lesquelles on peut citer des modifications dans le régime du Gulf Stream. Celui-ci réchauffe l’Atlantique Nord (et l’Europe par la même occasion) surtout en hiver. Certaines études font coïncider un arrêt ou un ralentissement de ce courant marin avec de brusques changements climatiques passés.

Ils peuvent bien entendu aussi se produire soit par des causes extra-terrestres, comme la chute d’une météorite ou des modifications dans l‘activité solaire, soit aussi par des éruptions volcaniques « mégacolossales », parmi lesquelles l‘éruption du Lac Toba il y a 75000 ans, qui causa un mini âge glaciaire qui dura un millier d‘années.

L’étude des carottes glaciaires démontre non seulement que des modifications climatiques brutales eurent bien lieu dans le passé, mais aussi que la relative stabilité actuelle est exceptionnelle.

A cela, les tenants de la responsabilité humaine dans les modifications climatiques récentes me diront : tout cela, nous le savions déjà et il n’y a aucun point commun avec le réchauffement actuel (?). Fort bien, mais il reste une certitude absolue : lors des périodes glaciaires et interglaciaires, les activités humaines ne pouvaient en aucun cas être mises en cause…!

Sources :

http://climatechangepsychology.blogspot.com/2010/08/peter-ditlevsen-sudden-climate-change.html

http://www.insu.cnrs.fr/co/environnement/climats-du-passe/le-climat-a-bascule-de-facon-extremement-brutale-a-la-fin-de-la-derni

http://meetingorganizer.copernicus.org/EGU2010/EGU2010-7212.pdf

http://www.com.univ-mrs.fr/~r603365/cycle_DO_H_Rimaud2008.pdf

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Jo Moreau

11 commentaires sur “MODIFICATIONS CLIMATIQUES BRUTALES DANS LE PASSE

  1. Article intéressant dans sa tentaticve de désinformation. Il n’y a pas d’évènements de type D.O. lors des interglaciaires, on ne peut donc pas leur attribuer le réchauffement actuel.

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  2. Bonjour Robert,
    Où et quand ai-je donc tenté d’attribuer le réchauffement actuel au évènements de type Dansgaard-Oescher ????

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  3. Ici, «  » » »A cela, les tenants de la responsabilité humaine dans les modifications climatiques récentes me diront : tout cela, nous le savions déjà et il n’y a aucun point commun avec le réchauffement actuel (?). Fort bien, mais il reste une certitude absolue : lors des périodes glaciaires et interglaciaires, les activités humaines ne pouvaient en aucun cas être mises en cause…! » » » »
    Vous faites un rapprochement qui n’a en aucun cas lieu d’être, nous sommes dans un interglaciaire et il n’existe pas d’évènements type DO ou d’Heinrich lors des interglaciaires. l’homme est responsable de l’accélération du réchauffement constaté ces dernières décennies, il n’y a pas à revenir dessus, sur ce point précis « science is settled ».

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  4. Si vous estimez que j’établis une liaison quelconque entre la cause des changements climatiques actuels avec des évènements passés, c’est bien entendu votre droit, mais alors nous ne parlons pas la même langue.
    Maintenant, prétendre que la discussion est définitivement close sur un fait qui serait scientifiquement établi (la responsabilité humaine sur les changements climatiques actuels) est non seulement aller au-delà de ce que dit le GIEC qui se réserve toujours prudemment une marge de sécurité même minime, mais est totalement non-scientifique.

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  5. «  » » »Si vous estimez que j’établis une liaison quelconque entre la cause des changements climatiques actuels avec des évènements passés, c’est bien entendu votre droit, mais alors nous ne parlons pas la même langue » » » »
    OK, alors dans quel but avez vous sorti cette étude ?
    En ce qui concerne le GIEC vous oubliez que le rapport final est soumis aux représentants des gouvernements, lors de la parution de l’AR4, les USA ont mis leur veto à l’emploi du mot « certain » au profit du « very likely ».

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  6. Relisez la première phrase de l’article, et vous saurez ainsi pourquoi je l’ai écrit…
    Quant au GIEC, je ne vous fais pas dire qu’il s’agit effectivemnt d’un organisme politique.

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  7. taratata,
    Pas avec moi monsieur Moreau, ce qu’il faut prendre en compte c’est la phrase suivante: « Ce fait devait démontrer l’implication des émissions de CO2 par les activités humaines dans le réchauffement climatique. Nonobstant le fait qu’une augmentation de la température globale de 0,7°c constatée sur tout le XXe siècle puisse paraître très éloigné de la notion de modification rapide, des études relativement récentes contredisent cette affirmation. » Votre but est clair, il est de démontrer que le GIEC dit des âneries à propos de la rapidité du réchauffement.
    Tout d’abord j’aimerais savoir dans quelle étude scientifique ou rapport scientifique vous avez lu qu’il n’y a jamais eu de changements rapides dans l’histoire de la terre. Ensuite vous référer à ces évènements est tout simplement idiot car ils ne peuvent se produire en phase interglaciaire. Quant à ce qui concerne le GIEC force m’est de constater que vous ignorez quasiment tout sur lui et sur sa genèse.
    Enfin bref votre tentative de réfutation de notre responsabilité dans le réchauffement est une fois de plus un coup d’épée dans l’eau. Le CO2 que nous émettons allègrement est responsable du réchauffement constaté depuis la moitié du 20ème siècle (2010 et 2011 en sont des reuves supplémentaires).

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  8. J’ai écrit : « Un des arguments les plus féquemment cité par les partisans de la responsabilité humaine (…) » , et non par le GIEC ou des scientifiques. Ce qui est amusant avec vous, tous comptes faits, est que vous critiquez un texte écrit je ne sais par qui, mais pas par moi… ;0) Toutefois, dans cet ordre d’idées, je vous conseille le texte suivant édité par les Nations Unies :

    Cliquer pour accéder à ipcc_wgii_guide-french.pdf

    dont le passage suivant dans l’introduction :
    « Un tel rythme de changement anormalement rapide… »
    « Le rythme auquel les climats devraient changer dans les 100 prochaines années est sans précédent dans l’histoire de l’humanité ».
    Sur ce, bonne semaine.

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  9. Le GIEC ainsi que la quasi totalité des scientifiques s’occupant de climat sont d’accord pour incriminer l’humain dans le réchauffement…
    C’est beau l’ignorance, les évènements de Dansgaard-Oeschger sont des évènements locaux et non planétaires, le rapport que vous citez esr donc parfaitement exact en disant que le réchauffement (planétaire) actuel est unique dans l’histoire humaine.
    Sur ce, bonne semaine.

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