AMNISTIE OU PARDON ?

Numériser0003.jpg Des dépêches d’agence impliquent le pré-formateur Elio di Rupo dans un processus d’amnistie pour les collaborateurs condamnés après la libération.

Cela me paraît tout d’abord une interprétation très exagérée. A ma connaissance le vice-premier a simplement pris l’opinion du psychiatre Van Meerbeeck, favorable lui à une telle mesure qui favoriserait -dit-il- une réconciliation entre tous les Belges. Mais la manipulation ou la distorsion de l’information par les médias ou par des commentateurs divers n’est pas un fait nouveau.

Contrairement à la Wallonie, la question est surtout sensible du côté flamand, ce point ayant toujours été une revendication des mouvements nationalistes du nord du pays (et ce dès après la première guerre mondiale). Non pas qu’objectivement la collaboration ait été plus intense en Flandre qu’en Wallonie, le nombre de condamnations pour faits de collaboration étant proportionnellement équivalente pour chaque communauté, mais elle fut pour certains d’un autre ordre. Les collaborateurs flamands ont été pour une partie, convaincus que le régime nazi serait le vecteur d’un autre avenir pour une Flandre en-dehors de la Belgique, soit au sein du Reich, soit dans une indépendance musclée.

Ce en quoi ils devaient en définitive être bien déçus, mais pas découragés !

Mais que ce soit dans le Nord ou le Sud du pays, il y eut la masse de dénonciateurs, des assassins, des profiteurs, des traîtres à leur pays qui n’hésitèrent pas à porter l’uniforme de l’ennemi, alors qu’aucun traité de paix n’était signé. Et puis tous ceux qui adhérèrent avec enthousiasme à une idéologie dont le caractère criminel ne pouvait échapper à personne.

Une grande partie d’entre eux s’échappèrent du pays en 1944, la plupart en Amérique du Sud où ils fondèrent de véritables communautés, notamment en Argentine, où eux ou leurs descendants perpétuent encore aujourd‘hui le souvenir de leurs exploits, comme cela existe chez nous également.

Alors, quand on me parle de « réconciliation entre les Belges » en faveur de ceux qui n’avaient -et n’ont toujours- de cesse de hurler « België barst  » (que la Belgique crève) me ferait doucement rigoler, si ce n‘était si triste…

Quand je vois des milliers de spectateurs de courses cyclistes agiter en toute innocence des drapeaux flamingants qui leur ont été distribués par des représentants de mouvements extrémistes dirigés par des nostalgiques de la croix gammée, je suis révolté. (Malgré une certaine ressemblance, il ne s’agit en effet pas du drapeau de la Région flamande).

Le pardon ? Pourquoi pas, au cas par cas, pour celui qui le demande et qui est conscient de s’être trompé.

L’effacement de certaines conséquences pour les descendants ? A examiner, mais des indemnités quelconques pour quelque raison que ce soit sont à exclure.

L’amnistie ? J’aurais l’impression d’inverser les rôles, et que nous reconnaîtrions une injustice à l’égard de ces dévoyés. Je ne conçois pas d’amnistie généralisée, qui bénéficierait surtout à ceux qui n’ont en rien renié leur idéologie.

Qu’ils soient Flamands ou Wallons.

Certains faits particulièrement graves ne peuvent être passés par pertes et profits, et chacun doit être conscient que certains choix ont des conséquences irréversibles. Cela était vrai hier, et ce doit encore l’être aujourd’hui.

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D’ ACCORD ? PAS D’ ACCORD ?? LAISSEZ-MOI VOTRE COMMENTAIRE !

Jo Moreau.

Un commentaire sur “AMNISTIE OU PARDON ?

  1. ni amnistie ni pardon pour les collabos lorsqu’on voit qu’ils perpétuent(les flamingants) dans la tradition…ils ne valent pas mieux que les fachoslamiques avec leur haine de l’autre..

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