Le site « Essex Live » a publié un article montrant les dommages causés par l’éco-anxiété sur la santé mentale et la qualité de vie de certaines personnes, ici des militantes écologistes. (1) Il n’est d’ailleurs pas évident de distinguer la cause et l’effet entre l’engagement écologiste et le ressenti éco-anxieux.
Malheureusement, tel un climatovirus, ce trouble mental se répand de plus en plus dans la population, et plus particulièrement parmi les jeunes, cibles privilégiées d’une propagande systématique, à qui on occulte tous les éléments qui leur permettraient une appréciation objective du problème. Le caractère catastrophiste du prétendu dérèglement climatique, répandu de manière irresponsable par les médias, en est l’outil principal.
La lecture des trois témoignages rapportés m’a fait réaliser à quel point le mal était profond chez ces jeunes adultes. Imaginons l’effet sur l’esprit de certains enfants et adolescents.
Au sein même de l’article, on trouve des éléments descriptifs de l’éco-anxiété, dont voici quelques extraits.
« Selon Anxiety UK, plus d’un adulte britannique sur 10 est susceptible de souffrir dans sa vie d’un « trouble anxieux invalidant ». (…) L’éco-anxiété signifie la peur des catastrophes écologiques et des menaces pour l’environnement naturel telles que la pollution et le changement climatique. La solastalgie est un autre nouveau mot pour décrire un sentiment de détresse ou d’isolement associé à un changement environnemental près de chez soi. »
Le Dr Elia Valentini est maître de conférences au Département de psychologie de l’Université d’Essex, ainsi que membre de Extinction Rebellion à Colchester. « La raison pour laquelle cela se produit est que nous sommes confrontés à une situation très dangereuse. Nous assistons à la dégradation climatique et écologique de notre planète (…) Certains d’entre nous réagissent à la nouvelle en prenant de la distance et en niant le problème, d’autres en arrivent à paniquer et à être hantés par la peur. Cette situation va empirer. Les personnes les plus vulnérables sont les enfants, les personnes âgées et les groupes minoritaires. Ils peuvent avoir peur de ce qu’ils entendent et voient ».
La propagation de cet état mental extrême est grandement favorisée par l’importance accordée par les médias et le monde politique à une jeune prophétesse climatique, porte-étendard d’une partie de la jeunesse, dont on peut soupçonner qu’elle soit elle-même la victime de ce syndrome invasif.
Heureusement (!) un nombre grandissant de thérapeutes s’est emparé du problème, dont l’épouse d’un climatologue belge -lui-même interlocuteur exclusif de nos médias-, dans une saisissante illustration du serpent qui se mord la queue ! (2).
Mais revenons à notre article, dans une traduction « maison ».
Jo Moreau.
Le coût caché du changement climatique : les écologistes de l’Essex qui ressentent l’immense fardeau de sauver le monde au prix de leur santé mentale.
L’impact du changement climatique n’est pas seulement physique, il y a un coût caché qui affecte la santé mentale de ceux qui ressentent l’immense fardeau d’être confrontés à la crise imminente.
Certains écologistes de l’Essex supportent le coût du changement climatique sur leur santé mentale – le prix qu’ils paient pour sauver la planète.
« J’ ÉTAIS COMPLÈTEMENT SUBMERGÉE PAR LA DOULEUR, LA PEUR ET LA COLÈRE »
La vie quotidienne a radicalement changé pour Sarah Clark en 2016.
Un jour de cette année, la femme de 36 ans de Chelmsford et son mari Will, 39 ans, ont regardé « Before The Flood », un documentaire sur les dangers du changement climatique.
Après l’avoir regardé, Sarah sanglota pendant une semaine entière. Elle a pleuré pour la planète, l’avenir de ses enfants et le devenir du monde.
Elle est maintenant déterminée à passer chacune de ses journées à lutter contre le changement climatique. Mais la conséquence en est une « éco-anxiété » écrasante, une peur qui ne peut être ignorée.
Elle a demandé l’aide d’un conseiller quand sa santé mentale était au plus bas.
« Je pense à cela comme à des nuages qui passent. Lorsqu’on est dans ce nuage, on ne peut pas échapper au chagrin », a déclaré Sarah. « Nous sommes face à une extinction massive – notre monde s’effondre et quand vous en voyez les conséquences, il est très normal d’avoir peur. »
Les enfants de Sarah, qui n’ont que dix et huit ans, sont toujours la priorité de ses pensées.
« Je passe des journées assise dans les chambres des enfants à réfléchir à tout ce que cela signifie pour leur avenir », a-t-elle déclaré. J’ai la chance d’avoir une bonne communication avec mon mari et nous pouvons en parler. J’étais complètement engloutie dans la douleur, la peur et la colère. L’antidote à cela est l’action et la recherche de solutions. Mais je pense à ce qui pourrait arriver. Que se passera-t-il en cas de sécheresse extrême et que nous n’aurons pas assez de blé ? Qu’en sera-t-il des troubles en cas de pénurie alimentaire ? Et je m’inquiète de la fonte du pergélisol qui sera la source de diverses maladies. »
« Vous devenez le messager de malheur »
Sarah a inventé le surnom de « Sustainable Sarah », qu’elle utilise sur son blog et sur Facebook pour pousser au changement. Mais ses préoccupations concernant le changement climatique la touchent mentalement tous les jours.
L’un des épisodes les plus ardus de sa démarche fut la maîtrise en développement durable qu’elle a suivie à l’Université Anglia Ruskin. « C’est horrible d’étudier ce sujet. Vers la fin du cours en 2018, j’ai commencé à voir un conseiller et à en parler ».
Cette évolution a également pesé sur la relation de Sarah avec sa famille et ses amis qui ne réalisent pas l’urgence de la crise.
« Vous passez par ce parcours d’initiation et vous ne pouvez plus vous en écarter. Vous devenez un messager de malheur ».
« Dire au revoir à la vie que vous aviez imaginée »
Sarah a s’est récemment fait faire un tatouage qui dit « courage » sur son poignet.
« En tant que parents et en tant que couple, vous décidez de faire votre vie avec eux, et vous planifiez toutes ces choses, vieillir ensemble et les enfants que vous aurez et cela s’effrite. Cette image a complètement disparu. »
Sarah et son mari Will ont décidé qu’ils n’auront plus d’enfants pour le bien de la planète. Ils avaient rêvé d’une grande famille, mais savent qu’ils doivent abandonner cette idée.
« Il est vraiment important de reconnaître que nous ressentons cela maintenant et que nous sommes sur ce cheminement en nous inquiétant et en agissant. »
« SAUVER LA PLANÈTE EST LE BUT DE MA VIE «
Les pressions de la crise climatique affectent Sam Pitman de Southend dès qu’elle se réveille jusqu’au moment où elle se couche.
La femme de 38 ans a l’impression que le but de sa vie a complètement changé depuis que ses yeux se sont ouverts face à l’urgence du changement climatique. Malheureusement, Sam a également ressenti des difficultés mentales.
Après avoir discuté avec des amis d’un environnement durable et des entreprises écologiques, Sam a décidé de créer la page Facebook « Eco Essex », qui est devenue une occupation à temps plein pour cette maman de trois enfants.
Sam déclare : « C’est dans ma tête tout le temps. Je me réveille le matin et ma première pensée n’est pas » Oh je dois préparer les enfants « , c’est : » Je dois faire ceci pour aider l’environnement’. « Chaque décision de ma vie, qu’elle soit grande ou petite, est centrée sur cette problématique. Chaque décision est plus difficile d’une certaine manière parce que vous sur-analysez chaque situation. »
Naturellement, cela a eu un effet énorme sur la vie de Sam. Elle se montre farouchement passionnée et innovante, mais il y a aussi une pression claire qui pèse chaque jour sur ses épaules.
« C’est un sentiment de culpabilité lors de chaque achat «
Sam a lancé le groupe « Eco Essex » pour faire le maximum en faveur d’un environnement durable.
L’un des sentiments qui habite constamment Sam est la culpabilité. Ce sentiment sous-jacent est toujours là, derrière chaque décision.
« Chaque fois que je vais au magasin, je réfléchis à ce dont j’ai vraiment besoin. De quoi est fait l’emballage ? Puis-je le recycler ? C’est la culpabilité de chaque produit », a-t-elle déclaré. « J’ai une responsabilité avec Eco Essex. Je suis censée être exemplaire, et quand j’estime avoir échoué, j’ai été un mauvais exemple. À un certain niveau, cela m’affecte journellement. Je ressens de la frustration tous les jours, vous voyez quelque chose et vous ressentez de la colère. « Mon mari est complètement affecté par cela. Il dit que j’ai complètement changé et que je suis une amasseuse. Je garde toutes les boîtes en carton. Nous avons des vies complètement différentes maintenant. Il dit que j’ai besoin d’aide parce que j’ai peur de jeter des trucs et je les amasse. Je suis devenue définitivement intolérante envers les gens qui ne se soucient pas du recyclage. Ça me met vraiment en colère. Mon côté aimable dit d’accord, tu ne comprends pas, ce n’est pas de ta faute, le gouvernement n’a pas été particulièrement éducatif. »
Comme beaucoup, Sam ne supporte pas de voir des événements comme les feux de brousse australiens à la télévision. Elle s’est retrouvée à éviter certaines études ou reportages sur l’impact dévastateur du changement climatique, parce qu’au fond elle n’est pas sûre de vouloir le savoir.
« Voir les feux de brousse en Australie est accablant. Vous vous interrogez que puis-je faire en tant qu’individu ? Est-ce que quelque chose peut aider ? Si je me sens dépassée, déprimée ou anxieuse, je dois m’y consacrer. Même en considérant l’impact négatif sur ma santé mentale. J’ai un peu peur d’en savoir trop. J’ai des amis qui envisagent de déménager parce qu’ils craignent que leur maison ne soit sous l’eau dans dix ans. Je ne peux pas penser que cela va se produire. Je dois penser que nous serons sauvés. »
« JE LE SENS PROFONDÉMENT EN MOI »
Jess Eaton-Fearne souffre d’éco-anxiété depuis qu’elle a commencé à se renseigner sur la crise climatique
Jess Eaton-Fearne, 22 ans, de Braintree, récemment diplômée de l’Université de Sheffield, étudie l’écologie et la biologie de la conservation.
Elle s’est toujours souciée de l’environnement, mais au cours de ces trois années, elle a réalisé que tout était bien pire qu’elle ne l’avait imaginé.
À cette époque, Jess est devenue végétalienne, a décidé de ne pas apprendre à conduire et est à peu près certaine qu’elle n’aura pas d’enfants pour le bien de la planète. Il y a quelques semaines à peine, elle a lu un article sur l’éco-anxiété, et s’est rendue compte qu’elle souffrait de cette affection nerveuse et de ce désespoir.
« En classe, nous lisions toujours des articles sortis pendant l’année et tout se reliait au changement climatique et à la biologie. C’est de pire en pire », a-t-elle déclaré. « Je le ressens au plus profond de ma poitrine. En voyant les incendies en Australie, je ressens du désespoir. J’ai l’expérience de l’éco-anxiété. Un sentiment de désespoir accablant sachant que le monde est dans un très mauvais état, et qu’il reste beaucoup à faire dans ce combat. Ceux qui détiennent le pouvoir doivent changer beaucoup de choses. »
« J’ai pleuré à cause de ça »
Jess fait tout ce qu’elle peut pour préserver l’environnement.
Comme pour beaucoup d’autres, les inquiétudes de Jess sont permanentes.
« Parfois, je souhaiterais être ignorante pendant une seconde pour oublier à quel point chaque action a des conséquences sur la planète. Je connais la science du sujet et je comprends donc ce qui se passe. J’ai pleuré à cause de cela et je me suis sentie terriblement désespérée. »
Même rejoindre Extinction Rebellion a parfois été difficile. Cela a donné à Jess un endroit pour soutenir ses convictions et lutter pour que les choses changent, mais elle se retrouve ensuite avec un sentiment de désespoir et de peur.
« Je suis très émue en participant aux manifestations, entourée de gens qui ressentent la même chose que moi. Mais le lendemain, c’est presque comme si cela n’avait pas existé, comme si rien ne s’était passé et que rien n’avait changé. »
L’un des plus grands impacts du changement climatique sur la vie personnelle de Jess est l’effet sur sa famille ainsi que sur son entourage.
« Tant de gens sont ignorants et n’en n’ont rien à faire. Je suis devenue végétalienne à cause de cela et puis quand je suis avec d’autres personnes qui sont en train de manger des steaks et d’autres choses, cela me met vraiment mal à l’aise parce que je sais que là se trouve la cause de beaucoup de problèmes. Je trouve cela très difficile, en particulier avec les gens qui réalisent mais ne s’en soucient pas vraiment, comme ma famille – aucun d’entre eux ne mangera de repas végétalien, il leur faut de la viande et des produits laitiers. Je leur ai dit à quel point c’est grave mais ils s’en moquent. Je dirais que cela a eu un impact négatif sur ma relation avec ma propre famille parce qu’ils font quelque chose qu’ils savent être mauvais et qu’ils s’en moquent. »
À tout juste 22 ans, Jess est très consciente qu’elle vivra longtemps sur cette planète. L’idée d’avoir des enfants à l’avenir la préoccupe vraiment. L’effet environnemental d’avoir un seul enfant se traduit par la création de 58,6 tonnes de carbone chaque année.
« Dans mes études nous regardions les projections de ce qui va se passer. Vous lisez à quoi pourrait ressembler le monde quand nous aurons au moins deux degrés de plus, ce qui aura de grandes conséquences. Je ne pense pas que j’aurai mes propres enfants biologiques. Il y a beaucoup d’enfants en famille d’accueil qui doivent être adoptés et c’est un facteur important de réaliser que l’accroissement de la population humaine est hors de contrôle. Je peux avoir un enfant en adoptant, je n’ai pas besoin d’en mettre au monde personnellement. »
(1) https://www.essexlive.news/news/essex-news/hidden-cost-climate-change-essex-3739333
D’ACCORD ? PAS D’ACCORD ? VOS COMMENTAIRES SONT BIENVENUS.
BIENVENUE EGALEMENT SUR MA PAGE FACEBOOK :
https://www.facebook.com/BELGOTOPIA-82840099725/
c’est curieux cette obsession d’un develippement durable de la part d’individus qui ne le sont pas….durables
J’aimeJ’aime
Cette Sarah qui a sangloté pendant une semaine après avoir visionné Before the Flood ! Je ne sais trop quoi en penser. C’est sûrement une bonne personne, mais sans doute très naïve et émotive, probablement sans connaissances de bases en sciences. Mais je peux évidemment me tromper…
Elle n’a pas compris que ce film en est un de propagande. L’objectif n’est pas d’informer, mais de faire peur. Ce film a été réalisé par des professionnels de la manipulation, d’où son impact.
La présence de Leonardo di Caprio est loufoque: un richissime acteur qui se déplace dans son jet privé pour nous entretenir des dangers des carburants fossiles, ce n’est pas très crédible. Son jet fonctionne peut-être à l’énergie solaire…
J’aimeJ’aime