Cette interview fut reprise par l’excellent site WUWT en janvier 2017 (1). William Happer y aborde ses démêlés avec la toute-puissante ONG idéologico-politique GREENPEACE. Il redéfinit ce que doit être un véritable travail scientifique, par opposition à la dictature du consensus.
J’en reprends ici quelques paragraphes dans une traduction « maison ».
Jo Moreau.
William Happer est physicien, professeur émérite au département de physique de l’Université de Princeton. Membre de longue date de JASON, un groupe de scientifiques qui fournit des conseils indépendants au gouvernement des États-Unis sur les questions relatives à la science, à la technologie et à la sécurité nationale, Happer a été directeur du Bureau of Science de l’US Department of Energy de 1991 à 1993.
Plus connu du grand public en tant que critique du «consensus» du GIEC sur le réchauffement climatique, il a été appelé fréquemment à témoigner parmi divers comités d’experts sur le réchauffement climatique devant le Congrès américain. En 2015, il s’est retrouvé au centre d’une controverse impliquant une opération dite « sting » organisée par Greenpeace (2).
(…)
En regardant les nouvelles du soir, j’étais souvent indigné par les approximations assénées par des intervenants lamentables et scientifiquement ignorants sur le CO2 et le climat.
Greenpeace est l’une des nombreuses organisations qui ont fabriqué une image alarmiste sur la menace supposée du réchauffement climatique. Ils sont incapables de la défendre sur base d’ arguments scientifiques. Donc, ils diabolisent non seulement le «polluant» supposé, le CO2 atmosphérique, mais aussi les scientifiques qui semblent réfuter efficacement leur propagande.
Je suppose que je devrais être flatté d’être l’une des cibles de Greenpeace : « Je mehr Feinde, Je mehr Ehre » (« plus d’ennemis, plus d’honneur »), comme le dit le vieux dicton allemand. Les conséquences sont plus légères pour moi, que celles subies par des scientifiques comme Willie Soon, Patrick Michaels et d’autres, qui ne sont pas seulement vilipendés, mais subissent également certaines conséquences dans leur vie professionnelle.
L’attaque de Greenpeace eut également comme conséquences de nombreux appels téléphoniques et des courriels hostiles et obscènes avec des menaces à mon égard, envers ma famille et même mes petits-enfants.
Greenpeace et d’autres éléments encore plus fanatiques de la mouvance du réchauffement planétaire adhèrent pleinement à l’idée que leur finalité idéologique – l’élimination des combustibles fossiles – justifie la mise en oeuvre de tous les moyens, y compris la falsification de données scientifiques et la destruction de l’image de leurs adversaires.
La position officielle du GIEC est la suivante :
– Le réchauffement climatique est un fait établi.
– Les activités humaines en sont la cause.
– C’est un problème majeur pour l’humanité.
– Une action à l’échelle planétaire est nécessaire pour l’endiguer.
« Le réchauffement climatique est un fait bien établi ». Cette déclaration n’est que à moitié vraie. Une déclaration plus correcte serait que «le réchauffement climatique et le refroidissement global sont des faits bien établis». Depuis l’année 1800, la Terre s’est réchauffée d’environ 1 ° C, une grande partie de ce réchauffement ayant eu lieu avant toute augmentation notable du CO2 atmosphérique. Il y a eu un refroidissement assez important dans les années 1940 à 1975. Il n’y a eu pratiquement aucun réchauffement au cours des 20 dernières années, lorsque les niveaux de CO2 ont augmenté le plus rapidement. La même alternance de réchauffement et de refroidissement a caractérisé le climat de la Terre pour toute l’histoire géologique.
La tentative récente de la NOAA d’effacer le « hiatus » est un exemple du même processus de pensée qui a guidé le traitement du graphique dit « la crosse de hockey ». Si les observations ne concordent pas avec la théorie politiquement correcte, révisez les observations.
Si une théorie n’est pas confirmée par les observations, c’est qu’elle est fausse. La clé de la science réside dans cette simple déclaration.
Je ne doute pas que la terre se soit réchauffée depuis la fin du « petit âge de glace », mais je suis persuadé que la plus grande partie du réchauffement était dû à des causes naturelles, sur lesquelles les gouvernements n’ont aucune prise. Je suis déconcerté par les tentatives hystériques de maintenir des niveaux de CO2 inférieurs à 350 ppm, ou toute autre valeur apparemment choisie par la numérologie de la Cabale, et non par la science.
Il est frappant de constater que de nombreux sceptiques déclarés, comme moi, soient à la retraite. A part nous assassiner, les partisans du consensus climatique n’ont dès lors pas beaucoup de prise sur nous. Mais les jeunes universitaires savent très bien qu’ils risquent leur carrière s’ils expriment le moindre doute quant à la théorie du réchauffement climatique.
Historiquement, la revendication de l’existence d’un consensus des scientifiques a été le premier refuge des falsificateurs. C’est le moyen d’éviter le débat en affirmant que la question est déjà réglée. Chaque fois que vous entendrez proclamer qu’un consensus des scientifiques s’accorde sur quelque chose, préparez votre portefeuille.
Soyons clairs: un consensus n’a rien à voir avec la science. Le consensus est l’affaire de la politique. La science, au contraire, se suffit d’un seul chercheur qui ait des résultats vérifiables par des observations, et qui soient reproductibles. Les plus grands scientifiques de l’histoire sont remarquables précisément parce qu’ils ont rompu avec le consensus de leur époque.
Il n’existe pas de science de consensus. Si c’est un consensus, ce n’est pas de la science. Si c’est de la science, il n’est pas besoin de consensus. Point à la ligne.
La preuve que le CO2 est un polluant tellement redoutable que nous devons renoncer à la démocratie, punir les «sceptiques» et appauvrir une grande partie du monde en éliminant l’utilisation des combustibles fossiles apparaît de plus en plus comme une preuve fantôme. Et si vous ne parvenez pas à trouver de véritables preuves scientifiques pour justifier l’alarmisme, fabriquez-en par des graphiques de « crosse de hockey », niez les hiatus et débarrassez-vous de vos contradicteurs dès que possible.
Pendant la Grande Terreur de Staline, Léon Trotsky et ses partisans étaient semblables aux « sceptiques » actuels . Ils étaient une menace directe pour le contrôle de Staline sur le mouvement communiste mondial, tout comme les sceptiques du climat sont considérés aujourd’hui comme une menace existentielle pour la mouvance du réchauffement climatique.
(1) https://wattsupwiththat.com/2017/01/10/the-william-happer-interview/
(2) « Sting » était une opération d’infiltration de Greenpeace, visant à discréditer les scientifiques « deniers », en dévoilant leurs relations avec des groupes industriels. Happer avait accepté de produire un document sur les avantages du CO2, en contrepartie sa rémunération devait être versée au bénéfice du groupement « CO2 coalition ».
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Quand on voit le pedigree de Harper, on ne peut que ne pas écouter ce monsieur qui manie mensonge et désinformation aussi bien qu’un coiffeur manie ses ciseaux…
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Et revoilà Robert, et son exercice favori : attaquer l’homme plutôt qu’argumenter sur ses idées.
Pour les mêmes raisons, Robert, vous avez déjà été bloqué sur ce site.
Ceci est donc une nouvelle carte jaune : la prochaine sera de nouveau une carte rouge.
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