Je reprends ici des extraits d’un article de Matt Ridley (1) , publié le 07 février 2017 suite aux révélations du Dr John Bates (2) sur les manipulations des données climatiques du NOAA afin d’ orienter les discussions de la COP21. Les liaisons dangereuses entre Science et Politique sont une nouvelle fois clairement mises en évidence ….
Il s’agit d’une « traduction maison ».
Jo Moreau.
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Un nouveau témoignage dévastateur de John Bates, ex chercheur principal à l’agence climatique principale américaine, la National Oceanic and Atmospheric Administration, allègue que les scientifiques de cet organisme livraient des fausses données et des preuves sur base de règles politiques.
L’essai du Dr Bates sur le site Climate Etc,,, illustre des éléments d’inconduite scientifique aussi graves que celles de la campagne anti-vaccin de Andrew Wakefield. Le patron du Dr Bates, Tom Karl, un proche allié de John Holdren, conseiller scientifique du président Obama, a publié en 2015 un document délibérément émis pour influencer (la COP 21) le jamboree climatique de Paris. Ce document fut largement salué et répercuté dans les médias comme réfutant la pause de 18 ans dans le réchauffement climatique, politiquement gênante, dont l’ existence avait été reconnue par le Groupe d’ experts Intergouvernemental sur l’ évolution du climat (GIEC) deux ans plus tôt.
Le Dr Bates dit que Tom Karl fonde son « document sur la pause climatique » d’après un ensemble de relevés de surface terrestre imparfait, qui n’a pas été vérifié ou correctement archivé; et sur un ensemble de relevés de surface océanique qui corrige des données fiables faites à partir des bouées, avec des données peu fiables de relevés faits à partir de navires, ce qui permettait d’illustrer une tendance accentuée d’un réchauffement climatique. Science Magazine envisage de retirer le papier concerné, tandis qu’un comité du Congrès affirme que les allégations confirment certains de ses soupçons.
Le Dr Bates n’est pas un « climato-sceptique ». Il a reçu la médaille d’or du gouvernement américain en 2014 pour son travail sur les données climatiques. Maintenant retraité, il dénonce la «manipulation flagrante des normes de l »intégrité scientifique et des standards d’une publication scientifique », d’un «choix du moment où la publication du document permettra d’influencer les délibérations nationales et internationales sur la politique climatique» et conclut: «Ainsi, dans tous les aspects de la préparation et de la diffusion des ensembles de données contenues dans le rapport, nous trouvons le coup de pouce de Tom Karl pour influencer les décisions qui maximisent le réchauffement et réduisent au minimum la documentation « .
Nous sommes face à bien plus qu’un scandale scientifique de routine. Tout d’abord, il émane de scientifiques qui ont accusé le président Trump et d’autres politiciens de politiser la science. Deuxièmement, il contamine potentiellement toute affirmation selon laquelle la science du climat a produit des résultats impartiaux. Troisièmement, il embarrasse les journalistes scientifiques qui ont dénoncé avec des preuves croissantes l’inconduite scientifique en médecine, en toxicologie et en psychologie, mais ignorent le même dévoiement de la science du climat, car ils en épousent la cause comme étant « une noble cause ». (,,,)
D’ailleurs, ceci est simplement le dernier scandale de la « rock science » du climat. Le principal fut le « climategate » en 2009, qui a démontré les manigances de scientifiques pour ostraciser les sceptiques, supprimer des e-mails, manipuler les « peer-reviews » et tronquer la présentation de données,(,,,)
Le Dr Bates appelle à plus d’éthique dans la science, à la promotion d’un « débat respectueux des différents points de vue auquel nous nous étions engagés après le Climategate ». Il est temps pour les nombreux brillants scientifiques à la base de grandes découvertes dans le domaine des quasars et des quarks, la maladie d’Alzheimer et les allergies, les neurones, les fossiles, les télomères et l’âge de glace, de «prendre une position publique » contre la politisation de certains scientifiques au sein de leur propres rangs.
Matt Ridley.
(1) http://principia-scientific.org/politics-science-toxic-combination/
(2) Dr John BATES – PhD – Météorologie – Sciences atmosphériques – Variabilité du climat – Chercheur principal NCDC – Ex administrateur de l’American Geophysical Union.