Ce 3 janvier, RTL TVI (1) et la RTBF (2), ont largement fait écho dans leurs journaux télévisés de 13h et du soir, à une étude publiée en décembre 2013 dans la revue « Climatic Change » sous la signature du sociologue et spécialiste de l’environnement Robert Brulle, consacrée au financement des « climato-sceptiques » aux USA.(3) . Le même jour, il en était fait écho dans la Libre Belgique (et peut-être dans d‘autres médias). Je reviendrai ultérieurement sur cet étonnant tir groupé assez remarquable.
Seule RTL TVI, dans son édition du soir, modéra quelque peu son propos en y incluant une courte interview du Professeur Istvan Marko. Celui-ci mit en parallèle les sommes citées dans cette étude et les financements reçus par les organismes favorables à la thèse de la responsabilité humaine dans les changements climatiques.
Que révèle cette étude ? De 2003 à 2010, 91 think tanks et organisations américaines diverses « opposées aux réchauffement climatique », ont été financées par des firmes pétrolières et industrielles se cachant derrière des fondations privées, parmi lesquelles il cite notamment ExxonMobil et Koch Industries.
En premier lieu, notons que Robert Brulle emploie le conditionnel dans nombre de ses déductions sur ces financements.
Ensuite et surtout, il apparait que la grande majorité des organisations et think-tanks incriminés, n’ont pas la problématique des changements climatiques comme préoccupation principale, loin de là. Les fonds qui leur sont alloués ne servent donc pas uniquement à l’étude des changements climatiques, et les chiffres cités par Brulle relèvent plus de la désinformation que d’une réalité objective. Afin d’esquiver préventivement cette objection, il note lui-même (mais très brièvement et sans développement) : « La majorité de ces organisations ont de multiples sujets d‘intérêt, et la totalité de leurs revenus ne sont donc pas consacrés aux activités relatives aux changements climatiques ». J’ajouterais même qu’il s’agit d’une part très minoritaire…
S’il est de bon ton de considérer ces mécanismes comme un vaste complot des affreux pétroliers immoraux contre la Pensée Climatophile, ils ne semblent pas illégaux au vu des lois américaines sur les fondations. Et l’argent dont Soros ou certaines fondations Rockefeller inondent des groupes environnementalistes ne semble émouvoir personne.
Je ne vais pas rentrer ici dans une guerre des chiffres, et comparer les montants dont bénéficient les innombrables ONG, laboratoires, centres d’études qui consacrent tout leur temps et les ressources qui leur sont octroyées à tenter de prouver la responsabilité humaine dans les changements climatiques, à côté desquelles les montants cités par Robert Brulle paraissent totalement dérisoires. Sans parler du juteux volet « business » créé dans la frénésie du « bon pour la planète » qui utilise le climat comme argument, je veux parler des subsides octroyés aux énergies renouvelables, le commerce des quotas CO2, les certificats verts, le Fonds Vert (100 milliards de dollars par an !), etc… qui, à la différence des fondations américaines, sont alimentés par l’argent public !
QUEL EST L’OBJECTIF EVIDENT DE CE GENRE D’ETUDE ?
Les tenants de la responsabilité humaine dans les changements climatiques sont assez gênés aux entournures, par la réalité actuelle, assez différente de ce que les modèles qu‘ils affectionnent nous promettaient. Le réchauffement global, qui devait s’amplifier de façon catastrophique, connaît un relatif palier depuis 17 ans alors que les émissions de CO2, elles, ne cessent d’augmenter. La responsabilité de ce gaz à effet de serre est donc mise à mal. Certains prédisaient un Océan Arctique libre de glaces dès cette année, alors que la banquise s’est considérablement renforcée. Il était donc nécessaire de redorer le blason des tenants du GIEC, ou à tout le moins, tenter de jeter le discrédit sur ceux qui doutent des conclusions de cet organisme.
Le message subliminal diffusé dans le public par nos médias tend à créer la suspicion sur tous les « climato-sceptiques », où qu’ils se trouvent (et incidemment aussi sur les quelques scientifiques belges qui se sont récemment révélés GIECosceptiques) : ce sont des scientifiques dévoyés et corrompus, inféodés à l’industrie pétrolière.
Ce n’est pas le premier essai en ce sens, et je me souviens aussi des agissements du Professeur Peter Gleick, PhD, hydroclimatologue réputé, qui excédé par les arguments des climato-sceptiques, avoua avoir utilisé des moyens illégaux afin de discréditer le Heartland Institute, celui-ci l’accusant même d’avoir falsifié des documents. Cela ne vous étonnera pas d’apprendre que malgré ses aveux partiels, il fut totalement blanchi. La justice américaine refusa d’entamer les poursuites que réclamait le think tank.
ALORS, LES CLIMATO-SCEPTIQUES, TOUS CORROMPUS ?
J’ai déjà traité de cette problématique à plusieurs reprises (4), et je ne vais donc pas la développer une nouvelle fois.
Contentons-nous de rappeler que nous nous trouvons face à une tactique habituelle des tenants du réchauffement climatique d’origine humaine : refusant systématiquement tout débat scientifique, ils tentent de discréditer leurs adversaires soit par des attaques personnelles, soit par des arguments n’ayant rien à voir avec le débat scientifique proprement dit.
UNE OFFENSIVE MEDIATIQUE QUI TOMBE VRAIMENT A PIC !
Une simple coïncidence ?
Quelques jours après la publicité donnée à cette étude américaine, le quotidien « l’Avenir » du 07 janvier nous avisait du problème rencontré par une centaine (!) d’organisations environnementales wallonnes, qui tardent parfois à recevoir et donc à se répartir le financement de 10 millions d’euros qu’elles perçoivent annuellement du gouvernement wallon.
Monsieur Philippe Henry, ministre écolo de l’Environnement, propose d’institutionnaliser ce financement. Dans les motivations, on lit avec stupéfaction ce qui suit : « En face, les lobbies ne se privent pas de financer les climato-sceptiques pour faire avancer leurs idées. C’est très nuisible au niveau mondial. Il faut avoir du répondant: le secteur associatif doit être disponible sur le terrain, au quotidien pour un travail concret (…) Ça ne suffit pas, bien sûr, mais c’est un pas en avant. Le fait de ne pas disposer d’un financement structurel pose problème pour agir. Et les pouvoirs publics doivent reconnaître à ces associations un rôle d’utilité publique. »
Tremblez, think tanks américains ! La Propaganda Abteilung Climatique a encore de beaux jours devant elle, et les amalgames également.
(1) http://www.rtl.be/videos/video/471460.aspx?CategoryID=286
(2) http://www.rtbf.be/video/detail_les-climatosceptiques-payes-par-des-industriels?id=1882947
(3) http://drexel.edu/now/news-media/releases/archive/2013/December/Climate-Change/
(4) http://belgotopia.blogs.lalibre.be/archive/2012/02/16/les-giecosceptiques-tous-corrompus.html
Jo Moreau
Aux Etats-Unis, contrairement à ce qui se passe en Europe, les associations bénéficient largement du mécénat privé,ce qui permet une diversification et une pluralité des projets associatifs. Si des fondations américaines qui expriment des opinions climatosceptiques bénéficient d’argent privé, celles qui appuient les thèses du changement climatique catastrophique d’origine humaine reçoivent des fonds bien plus considérables. Ainsi, l’Alliance for Climate Protection fondée par Al Gore a pu trouver les financements nécessaires à une campagne de 300 milions de dollars (« We can solve it ») en faveur des activités liées au risque climatique.
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Lecteur de nombre de gazettes & médias, dont Lalibre en BE, j’ai pu constater à quel point des journalistes à forte inclination verdâtre pointent du doigt toute tentative de contradiction envers les dires péremptoires GIECiens et ceux de leurs camarades Ecolos (un pan de la cible-lectorat).
Chaque lecteur de formation scientifique pouvait/peut ainsi y décrypter les articles enfumés de Gilles T. (passé aux affaires U.E., là où il perpétue la tradition). Gilles, remplacé depuis une rotation de postes par Valentin D. Tout ceci pour confirmer qu’il y a dans cette gazette une démarche journalistique sciemment organisée pour flatter un segment de lecteurs verts qui se délectent des visions apocalyptiques 2007 d’AlGore, soutenues par un certain pseudo-scientifique JPvY … V-P GIEC et conseiller Ecolo à ses heures ! Ceux-là passant sous un silence pesant ou ayant à peine effleuré les scandales révélés du (prof., sic) Jones d’East Anglia et ses pairs US à Virginia. etc., etc.
La connivence affairiste étant établie entre presses écrites et médias TV-Radio (RTBF-RTL-LeSoir-LaLibre, etc.) la propagande s’en trouve largement entretenue. Une même singularité existe en UK, au sein de la jadis sérieuse BBC ! La presse anglaise nous révèla récemment de scandaleuses pratiques managériales lancées depuis 2005-06 pour entretenir l’atmosphère apocalyptique qui tient les auditeurs scotchés à leur petit écran ! Affairisme de la UK£ …
Passant régulièrement vers Paris, le clonage mental est visible dans LeMonde (chez un Stéphane Foucart et qq. con-frères)…
Qui osera encore prétendre à la liberté et à l’indépendance de nos médias ?
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C est en ne publiant pas dans des journaux scientifiques que les climato-sceptiques refusent le debat scientifique. L exemple du collectif 15 verites est frappant, ils font croire a l impossibilite de debattre mais ne font pas l effort de defendre un seul de leurs arguments dans la litterature scientifique.
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Comme s’il n’y avait jamais eu le climategate…
Puis quand on voit ce qui arrive quand des climatosceptique publient on se rend bien compte de l’ouverture d’esprit de certains tenants du débat… bit.ly/1hAkwzx
On sent bien qui veut et qui ne veut pas du débat…
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« Des revues spécialisées faussent le processus scientifique et représentent une tyrannie qui doit être brisée ».
Randy Schekman – Prix Nobel de Médecine.
http://www.theguardian.com/science/2013/dec/09/nobel-winner-boycott-science-journals
Je prépare d’ailleurs un billet sur le sujet.
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Cher Jo,
ce que dit Schekman, c est que les « Luxury-journal editors … accept papers that will make waves because they explore sexy subjects or make challenging claims. »
Un article démontrant des arguments climatosceptiques serait donc parfait. Cela ferait pas mal de vagues sur un sujet a la mode, mais bizarement rien a l horizon.
Il reste donc soit l explication non-documentée d un grand complot qui rassemblerait tous les scientifiques, laboratoires et editeurs du domaine, soit l explication plus simple que la plupart des climato sceptiques ne prennent la plume que pour alimenter la blogosphere et la presse locale en se faisant passer pour experts d un domaine auquel ils ne contribuent pas.
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