J’ai lu avec un plaisir non dissimulé un texte écrit par le Professeur Lennart Bengtsson, personnalité scientifique incontestée, et que tout politicien impliqué dans le décisionnel devrait méditer.
Le Professeur Bengtsson est un météorologue suédois de référence, ex-Directeur au Max Planck Institute for Meteorology, Directeur des Sciences de la Terre à l’Institut International des Sciences de l’Espace (Berne), Professeur Environmental Systems Science Center University of Reading, Professeur Invité Université Uppsala et j’en passe. Il a un PhD en météorologie de l‘Université de Stockholm, un MSc et un BSc de l‘Université de Uppsala.
Le Professeur Bengtsson est favorable à la théorie de l’impact des gaz à effet de serre émis par les activités humaines sur les changements climatiques. On ne pourra donc le taxer d’être un partisan de la Terre Plate. Il relativise toutefois grandement les conclusions tirées par le GIEC sur la question, et tire la sonnette d‘alarme sur un catastrophisme ambiant utilisé par les groupes politico-idéologiques, inspirant une orientation de la politique énergétique défiant toute réalité.
Il est connu dans son pays pour ses opinions dérangeantes, et se fait régulièrement taper sur les doigts aussi bien par les GIECosceptiques que par leurs adversaires, tant il est vrai qu’il est indispensable d’être définitivement classé blanc ou noir pour rassurer tout le monde.
Je reprends ici les passages qui me paraissent les plus représentatifs, avec une traduction maison, mais n’hésitez pas à consulter le texte intégral (1).
Jo Moreau.
(…) Il existe une tendance croissante vers une focalisation des avis sur le changement climatique, avec d’une part une attirance marquée pour les conséquences dramatiques et extrêmes, et d’autre part une interrogation sur les aspects fondamentaux de la physique du changement climatique.
Le réchauffement est un processus complexe, intégrant la dynamique de l’atmosphère et des flux océaniques, et les interactions de nombreuses composantes. Son étude nécessite des modèles informatiques de pointe ainsi que d’autres outils pour l’analyse et sa compréhension. Il s’agit d’une entreprise extrêmement complexe qui exige également des observations précises pour la validation de nombreux aspects cruciaux des modèles.
Nous sommes aujourd’hui confrontés à un dilemme qui voit le public et la communauté politique tellement impliqués dans le débat scientifique sur le changement climatique, et cela n‘est pas nécessairement positif.
Ce réchauffement est principalement causé par les émissions de CO2, et sont donc directement liés à la production d’énergie causée par les combustibles fossiles.
Depuis la fin du 19e siècle, le réchauffement global s’élève à environ ¾ °C. Il s’agit d’une augmentation très modeste au regard du fait que l’effet de serre a augmenté de près de 80%, ou d’environ 3W/m2, et ces variations climatiques se sont opérées à des intervalles irréguliers.
Une tendance au réchauffement de 1910 à 1940, une tendance au refroidissement de 1945 à 1970, ensuite une forte tendance au réchauffement jusqu’à la fin du 20e siècle suivie par une stabilisation durant les 15 dernières années.
Les évènements météorologiques extrêmes ont toujours fait partie du climat et sont sans rapport avec le modeste réchauffement que nous avons connu jusqu’ici.
Ces observations n’ont reçu aucun écho de la part des médias, et le public a été abreuvé ces dernières années par des rapports excessifs démontrant un réchauffement climatique rapide et menaçant, et bientôt hors de tout contrôle si les mesures les plus drastiques ne sont pas prises rapidement pour l’arrêter.
La problématique du réchauffement climatique a été confisquée des mains des météorologues et climatologues traditionnels, et est maintenant gérée par des experts qui sont des professionnels des médias, ainsi que par les différents membres bien connus du monde politique ou autre qui y trouvent un bon moyen d’obtenir ou de conserver une place sous les projecteurs des médias.
Pour certains secteurs de l’industrie, ainsi que pour les différentes ONG telles que GREENPEACE ou le WWF, un réchauffement climatique menaçant est devenu une nécessité pour une source de revenus supplémentaires, sous forme notamment de subventions continues pour l’énergie éolienne et solaire.
Si vous ne soutenez pas l’idée de catastrophes climatiques imminentes, vous êtes placé dans le clan des négationnistes et accusé de soutenir les intérêts des industries pétrolières. Certains de nos collègues sont ainsi exposés à une puissante pression de groupe.
La vérité dans l’étude du climat est en train de disparaître au profit du concept dominant et du politiquement correct. En fait, contrairement au dramatique changement climatique rapporté par les médias, le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu. Il n’y a pas d’explication simple à cela, sauf constater le fait que la planète est capable de se débarrasser de la chaleur plus efficacement que montré par les modèles.
Cette constatation n’est pas très bien reçue au milieu du battage climatique hystérique que nous connaissons aujourd’hui. Les partisans des mouvements écologiques préfèrent dissimuler ce fait, afin de maintenir la ligne politique de l’abandon de l’énergie fossile et de l’énergie nucléaire au profit des énergies renouvelables.
Or, même l’Allemagne a été forcée de construire un certain nombre de centrales à combustibles fossiles pour remplacer les centrales nucléaires, car c’est la seule manière d’assurer un approvisionnement régulier en électricité, non soumis aux conditions météorologiques.
Devant l’augmentation de la population mondiale et l’industrialisation accélérée des pays émergents, la production d’énergie dans le monde doit au moins être multipliée par deux au cours des 50 prochaines années. Cela signifie que l’emploi des énergies fossiles aussi bien que de l’énergie nucléaire devront augmenter. Contrairement à ce que certaines projections théoriques veulent démontrer, la pratique montre que les énergies renouvelables sont insuffisantes pour couvrir ces besoins.
Beaucoup de choses pourront se produire dans les 100 prochaines années, et il sera ainsi possible d’éviter des investissements subventionnés inutiles et très coûteux, pris dans une ambience de panique et poussés par des intérêts politiques.
(1) http://klimazwiebel.blogspot.be/2013/03/lennart-bengtsson-global-climate-change.html
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Monsieur Moreau,
l’argument d’autorité que vous utilisez concernant le Professeur Lennart Bengtsson est une ficelle un peu grosse, ce qui compte ce n’est pas le titre mais le discours. J’ai extrait un exemple: « » » »Depuis la fin du 19e siècle, le réchauffement global s’élève à environ ¾ °C. Il s’agit d’une augmentation très modeste au regard du fait que l’effet de serre a augmenté de près de 80%, ou d’environ 3W/m2, et ces variations climatiques se sont opérées à des intervalles irréguliers.
Une tendance au réchauffement de 1910 à 1940, une tendance au refroidissement de 1945 à 1970, ensuite une forte tendance au réchauffement jusqu’à la fin du 20e siècle suivie par une stabilisation durant les 15 dernières années. » » » »
Le professeur Bengtsson fait fi de la variabilité interne, de l’activité solaire, des aérosols, de l’activité volcanique pour ne prendre en compte que l’augmentation du CO2, ce qui est très étonnant pour un météorologue; ce faisant son discours s’en trouve biaisé et perd toute sa crédibilité.
Je suis néanmoins d’accord sur une mauvaise utilisation de la science par certains médias ou personnes et vous en êtes un vibrant exemple. On trouve ce genre de mauvaise utilisation aussi chez les écolos intégristes ou chez tout idéologue.
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Un commentaire de Sylvain qui ne passe pas par la voie normale :
« Sincèrement bravo Jo pour cette augmentation de niveau. Dommage que l’auteur n’aie pas trouver de sources correctes pour son argument sur les températures aux tropiques, mais pour le reste c’est de meilleure tenure que I. Marko et compagnie. Notez le rappel sur le rôle du CO2 qui est connu depuis longtemps. Vous auriez pu aussi traduire cette partie: The relation between temperature… etc (voir texte original)
Sylvain
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