L’AVENIR : LA FUSION NUCLEAIRE CONTROLEE

L’accident nucléaire actuellement en cours au Japon donne lieu à des débats passionnés sur la filière du nucléaire pour la production d’énergie.

 On assiste à une débauche de mauvaise foi, aussi bien dans le camp des pro que des anti-nucléaires.

D’un côté, on se glorifie sans rire du fait que ses propres (…) centrales sont parfaitement sécurisées, fiables et innocentes, contrairement à ce qui se passe ailleurs, que la filière nucléaire actuellement exploitée est la seule réponse efficace à nos besoins énergétiques, qu’elle est d’ailleurs parfaitement conforme aux nécessités découlant de la lutte contre le réchauffement climatique et qu‘on ne peut donc faire plus écologique, et enfin que les accidents de la route font en définitive bien plus de victimes que les centrales nucléaires.

De l’autre, la simple évocation du mot « nucléaire » équivaut à s’exposer à la damnation éternelle. Toute la filière est à condamner, en prenant le Japon comme exemple et en brandissant Tchernobyl à chaque occasion, en oubliant de spécifier que l’accident en cours n’est pas la conséquence directe d’un tremblement de terre, mais bien à un tsunami. En définitive, les éoliennes ou le photovoltaïque est amplement suffisant pour tous nos besoins…

Notre type de civilisation présente de nombreux autres sites dangereux, tels que les usines chimiques, les laboratoires biologiques, en bref tous les sites de type « Seveso » , qui à ma connaissance ont fait plus de victimes que le nucléaire civil sans pour cela être mis à l’index dans leur principe.

Maintenant, je suis également convaincu que la filière actuelle basée sur la fission nucléaire est effectivement dangereuse et doit être condamnée. Le danger dû à la radio-activité est bien réel, que ce soit lors d’un accident direct -et on ne peut prévoir tous les types d’accident possibles-, que lors de catastrophes naturelles. Nos régions sont peu sismiques, mais par exemple des dizaines de secousses (de faible amplitude) ont eu lieu dans le Brabant Wallon l’an passé. On peut aussi se souvenir des séismes d’une amplitude de 5 en 11/1983 (Liège), de 5,8 en 04/92 (Roermond) de 4,5 en 06/95 (Le Roeulx), de 5,1 en 07/2002 (Aachen). Il semblerait aussi qu’historiquement, il y ait eu dans les siècles passés de nombreux séismes d’une amplitude égale ou supérieure à 6 ou 7.

A côté des risques directs, comprenant les défaillances techniques ou humaines ainsi que les attentats, se posent les problèmes actuellement insolubles découlant du traitement à réserver aux déchets nucléaires, ou au démantèlement des centrales obsolètes. Il serait irresponsable de nier ces problèmes, et de fermer les yeux sur l’impasse dans laquelle se trouve la filière de la fission nucléaire.

Il existe une autre filière « propre » dont il faut accélérer la mise au point, je veux parler de la fusion thermonucléaire contrôlée. Basée sur le type de réaction qu’on retrouve dans le soleil par exemple, elle utilise comme combustible notamment du deutérium, dont les ressources terrestres sont pratiquement inépuisables, et les dégagements radio-actifs nuls ou négligeables.

Je vous engage à lire le résumé accessible par le lien suivant :

http://www.ulb.ac.be/sciences/intra/inforsc_archives/nrj/carati.htm

Jo Moreau

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