BIEFNOT, PEDOPHILIE ET PORNOGRAPHIE

Monsieur Biefnot est laissé en liberté, mais doit se soumettre à un traitement thérapeutique.

Avant tout, entendons-nous sur deux points : Ce n’est pas parce qu’il stocke des images pédo-pornographiques qu’il est passé à l’acte pédophile, bien que ce soit un préalable inquiétant. Je pense qu’il est important de rechercher ce que ce genre de personnage attend de ces images : le caractère pédophile ou le caractère pornographique ? Ce qui est particulièrement grave, c’est que ce genre de comportement favorise l’exploitation de mineurs, qu’on peut toujours qualifier de ’forcée’, et en soi ce comportement de consommateur d’images est toujours condamnable.

Deuxièmement, je ne suis ni médecin ni spécialiste en quoi que ce soit (sinon, je me serais fait consultant…comme tant d‘autres), ceci n’est donc qu’une réflexion d’un citoyen moyen.

La pédophilie est-elle une maladie qui se soigne ? J’en doute fort. Il existe à mon sens deux grands types de pédophilie.

La pédophilie innée: on est alors pédophile comme d’autres sont hétéro ou homo. Je ne parlerai plus de ce type de pédophilie, qui bien entendu ne se soigne pas, comme on ne soigne pas quelqu’un qui est hétéro !

Par contre l’apparition de la pédophilie « acquise » chez un hétéro ou un homo est, à mon avis, favorisée par l’étalement de la pornographie « courante », depuis les clips des chaînes musicales, jusqu’aux films dits commerciaux et bien sûr les films pornos, qui peuvent être visionnés par n’importe qui n’importe où.

La satisfaction visuelle de fantasmes qui autrefois restaient enfouis au plus profond de nous-mêmes, et qui maintenant s’étalent partout, favorise chez quelques uns, la recherche de fantasmes allant « toujours plus loin ». Ceci favorise non seulement l’extension de la pédophilie active ou passive, mais également la violence , la mise en scène d’images pornographiques étant souvent baignée de violences morales ou physiques.

Innée ou acquise, la pédophilie ne se soigne pas mais peut tout au plus être contrôlée, jusqu’à ce que la pulsion devienne trop forte. Ceci fut mis en lumière par les déclarations de pédophiles suivis dans un documentaire canadien vu il y a quelques mois.

Faut-il dès lors revoir la libéralisation totale de la pornographie ? J’en suis persuadé, sans être pour autant partisan de la pudibonderie …!

Jo Moreau