LA WALLONIE, EN ETAT DE VETUSTE AVANCEE

Nous ne connaissons pas encore les causes exactes des catastrophes récentes, telles que l’explosion de Liège ou l’accident de chemin de fer de Halle.

Elles me font toutefois m’interroger sur l’état du pays, et plus précisément de la région et de ses équipements. Un simple coup d’œil autour de nous est révélateur à ce sujet.

L’ensemble de nos infrastructures date de plusieurs dizaines d’années , voire d’une centaine d’années ou plus, et depuis trop longtemps, n’a plus fait l’objet d’un entretien sérieux ou d’une remise à niveau.

Si on faisait l’énumération de tous les manquements, aucun équipement collectif n’est épargné.

Des bâtiments scolaires en état déplorable, quand ce n’est pas le manque de place difficilement compensé par des préfabriqués temporaires qui sont devenus définitifs. Des équipements défaillants ou complètement obsolètes dans plusieurs établissements techniques ou professionnels, sans parler des laboratoires de sciences dans certains établissements secondaires.

Que dire de l’infrastructure judiciaire et répressif …

L’état des égouts de Bruxelles (et celui des autres villes ne doit pas être plus brillant), où les effondrements se multiplient, a eu récemment les honneurs de nos médias.

On sait l’état déplorable du réseau de distribution d’eau, qui mériterait bien plus que des réparations ponctuelles au gré des fuites. Mais plus inquiétant, qu’en est-il du réseau de distribution du gaz ? Là aussi, des accidents de plus en plus fréquents permettent de poser la question, non seulement vis-à-vis du réseau de distribution mais également de l’équipement souvent (très) ancien des maisons particulières, où contrairement à l‘équipement électrique, aucun contrôle n‘est imposé.

Je ne reviendrai pas sur l’état des routes, indigne d’un pays développé et qui est la résultante de magouilles du privé et de démissions diverses -sinon de la complicité- de l’autorité (?) publique. Epinglons aussi l’état d’abandon des ouvrages d’art ainsi que des panneaux de signalisation ou du marquage au sol, décoloré ou simplement inexistant.

Le chemin de fer, que ce soit le réseau ou le matériel roulant, fait la une des médias. j’aurai la décence de ne pas en parler.

L’état de saleté de nos villes est aussi à relever, ainsi que le délabrement du mobilier urbain, quand il existe.

Dans un autre ordre d’idées, des touristes s’étonnaient encore récemment de la fermeture d’un musée pendant l’heure de table, faute de surveillants en nombre suffisant.

Mais j’arrête ici cette énumération déprimante que chacun pourra compléter à sa guise… Qu’on ne dise pas que j’exagère : il suffit de franchir nos frontières, dans quelque direction que ce soit, pour s’apercevoir du gouffre qui nous sépare des pays voisins.

En face de cela , nous avons une organisation politique pléthorique, qui est la seule classe de la population qui ne connaît ni crise, ni chômage, et qui n‘a conscience de son indécence que quand on la lui désigne du doigt, et encore, avec beaucoup d’insistance et pas toujours avec succès !

Un monde politique qui distribue primes et subventions sans compter, via des milliers d’asbl subventionnées et ce au gré de l’intérêt familial, idéologique ou électoraliste des généreux donateurs, des intercommunales permettant de juteux compléments de rentrées financières pour quelques uns, sans compter les cabinets d’audits et consultants en tous genres payés à prix d’or, parfois pour des prestations fantômes, permettant de douter sincèrement de la compétence des ministères ou des cabinets ministériels.

Des ministres choisis pour la plupart en fonction de leur profil people, jeunes, allochtones, femmes, etc…, plus enclins à servir les intérêts de leur parti que l’intérêt général. De combien d’entre eux (elles) pourra-t-on dire plus tard : c’était un véritable Homme d’Etat (ou Femme, c’est selon) ?!.

Il serait primordial de faire table rase de tout cela, et de mettre dans la balance d’une part les rentrées budgétaires, et de l’autre les véritables priorités auxquelles nous sommes confrontés, et concevoir une toute nouvelle politique de répartition des dépenses, en fonction des besoins d’équipement qui sont immenses.

Mais cela demande du courage, de la compétence et de l’imagination. On peut toujours rêver …!

D’ ACCORD ? PAS D’ ACCORD ?? LAISSEZ-MOI VOTRE COMMENTAIRE !!

Jo Moreau.  

6 commentaires sur “LA WALLONIE, EN ETAT DE VETUSTE AVANCEE

  1. D’accord à 200% …
    Maintenant, croire que le pouvoir politique va abandonner ses juteux privilèges parce qu’on le lui demande gentiment … c’est un beau rêve en effet !

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  2. @ dehoux
    Mais en définitive , c’est nous, électeurs qui détenons la clef de cette boîte de pandore…suffit de vouloir , oser et jeter ses peurs dans l’isoloir
    L’année passée , à la même époque , nous avons assisté à l’émergence d’un nouveau parti sur le sol wallon sans le sous ,il a cru au miroir aux alouettes et s’est dilué dans la saga MR
    Depuis près de 3 mois , un autre (le PP) renaît des cendres de LIDE et présente un manifeste oh combien vilipendé par la castre politicarde la traitant un jour de droite..extrême de flirt avec la ligne jaune, degrellitte , populiste ,simpliste j’en passe et des meilleurs..or , ces dernières semaines , les affaires aidant , ces mêmes vilipendeurs s’arroge sans pudeur les priorités qui y sont écrites…tout à coup , d’un coup de baguette magique hop , ils se gaussent d’avoir trouvé..la parade
    Partant de ce principe , si vous êtes à même de pondre un programme et que les autres viennent pinailler dedans pour en faire leur programme , c’est que vous êtes apte à faire partie de la sphère politique dirigeante

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  3. @Jacques Legrand
    Merci pour la réponse circonstanciée. Pour ma part, j’analyse la situation comme ceci.
    La démocratie avait, au départ, de bonnes intentions. « Tous les pouvoirs émanent de la nation » …en théorie.
    En pratique, et pour plus de facilités, on a désigné des mandataires chargés de nous représenter.
    Ces derniers ont très vite compris quels avantages substantiels ils pouvaient tirer de la situation et ont organisé le système dans ce seul but.
    Un example est le grand guignol que l’on appelle « Elections » .
    Les partis organisent les listes et , grâce à l’ordre de présentation et au vote en tête de liste , on connait déjà 65 % des élus avant que le premier bulletin soit déposé. Ensuite, sous le pretexte de démocratie ,toujours lui, ces partis organisent des coalitions, pour lesquelles les électeurs n’ont déjà plus rien à dire. Ensuite, ils établissent un programme de gouvernement en sélectionnant dans leurs promesses celles qui leur conviennent, l’électeur , lui, est largué depuis belle lurette.

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  4. au fur et à mesure , les partis par l’intermédiaire de leurs élus , ont établis des stratégies les rendant quasi immuables dans le paysage…hormis les 3 traditionnels renforcés depuis quelques années par Ecolo , vous ne verrez plus poindre aucun autre sur l’échiquier tellement il faut des % pour avoir un élus(en wallonie tout du moins)
    alors qu’un candidat récoltant des clopinettes sur une grande liste peut être élu ou coopté..voila où se situe le problème.. le PP a très bien compris ce dilemme et propose dans son manifeste quelques pistes intéressantes sur la refonte du système électoral

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  5. rudy demotte notre ministre président vient de nous sortir l’idée lumineuse que la région wallonne pourrait de venir « wallonie tout court ? exit région alors ! moi je trouve que république de walbanie ce serait mieux avec comme hymne national : j’veux des trous des p’tits trous..et dire qu’on le paye 18.000 euros par mois pour ça !! help help

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