POUR UNE NOUVELLE LOI ELECTORALE

Aujourd’hui, le citoyen constate que son vote n’a qu’une influence infime sur la direction politique du pays.

La faute en incombe au système électoral, qui dans les faits, impose une coalition pour recueillir la majorité requise pour l’exercice du pouvoir. Si ce système apporte une certaine modération dans les orientations politiques et économiques, il empêche un choix clair du citoyen dans l’orientation politique qu’il souhaite donner à sa région. Il a donc l’impression -justifiée- que quel que soit son vote, celui-ci n’a aucune influence sur la direction du pays, et qu’en définitive la démocratie est en fait confisquée par les états-majors des partis.

En effet, les coalitions obligatoires post-élections, font qu’un accord de gouvernement qui s’en dégage n’a plus rien à voir avec les programmes des partis pour lesquels le citoyen a voté. Afin de redonner du sens à l’exercice de la démocratie , nous préconisons l’adoption d’une nouvelle loi électorale au niveau régional, aussi susceptible d’apporter une solution à la multiplication d’élections qui aboutit à une campagne électorale permanente, source de paralysie de la vie politique.

Donc, 3 objectifs :

1. Davantage de démocratie. 2. Prendre en compte l’organisation régionale de la Belgique, tout en ménageant l’équilibre au niveau fédéral. 3. Regrouper les élections régionales et fédérales , une fois tous les 4 ans.

Comment ?

NIVEAU REGIONAL L ‘élection régionale se passera sur le principe d’un scrutin majoritaire à 2 tours. Chaque parti autorisé à se présenter désigne son candidat, qui mènera la campagne électorale. Les deux candidats ayant recueilli le plus de voix se présentent au second tour, qui a lieu 15 jours plus tard.

Entre les deux tours, des alliances peuvent se former mais un programme clair devra être présenté aux citoyens. 

Le candidat vainqueur au 2e tour est nommé ministre-président de sa région. Celui-ci ne pourra exercer aucune autre fonction au niveau du gouvernement fédéral ou de son parti.

Le parti (ou coalition) vainqueur au 2e tour est assuré d’obtenir au minimum la majorité des sièges au parlement régional. Le solde des sièges est réparti entre les autres partis ayant obtenu au minimum 5% des voix, au prorata des voix obtenues au 1er tour. Le ministre-président régional élu formera ensuite son gouvernement.

L’électeur aura ainsi le choix entre des programmes impliquant une orientation politique claire de sa région. Il y aura obligation d’exercer le mandat pour lequel on a été élu.

NIVEAU NATIONAL L’élection pour le parlement national aura lieu en même temps que le second tour de l’élection régionale. La répartition des sièges se fera à la proportionnelle sans modification fondamentale avec la situation actuelle, au vu de l‘organisation politique et communautaire actuelle du pays.

Les députés élus seront obligatoirement ceux ayant obtenu le plus de voix sur leurs listes respectives. Chaque député élu aura l’obligation d’assumer son mandat, et ne pourra se désister pour remplir un autre mandat politique, à l’exception éventuelle d’un mandat ministériel au niveau régional.

Jo Moreau